Quand on jette un rapide coup d'oeil à la liste des adaptations de jeux vidéo au cinéma, difficile d'y trouver des chefs d'oeuvre. Mis à part peut-être le premier Silent Hill qui était parvenu à retranscrire correctement l'univers angoissant de la licence de Konami, l'essentiel des productions s'inspirant de licences vidéoludiques s'est avéré être par le passé des échecs cuisants. Pourtant, derrière certains de ces nanars se cachent des perles rares, tellement mauvaises qu'elles ont remporté le statut de "culte". Voici notamment 5 adaptations devenues incontournables par leur médiocrité inégalable.
Comment ne pas parler de Street Fighter, ce bijou du 7ème Art rendant hommage au célèbre jeu de combat éponyme de Capcom. Ce nanar avait pourtant tout pour plaire, à commencer par un casting détonant avec notamment Mister Jean-Claude Van Damme dans les bottes du Colonel Guile. Si en 1995, l'acteur ne réalisait pas encore de grands écarts entre les camions, il avait néanmoins assez de détente pour asséner des high kick à 5 mètres du sol, "like a boss". Pourquoi donc cet acharnement ? La réponse se trouve du côté des combats risibles, du scénario loupé et des acteurs au charisme d'une huître.
Il est le personnage de jeux vidéo le plus connu au monde. Mais il est aussi tristement la star de l'adaptation la plus sujette à controverse. On parle bien évidemment de Mario Bros, lé héros de Nintendo qui, en 1993, a fait l'objet d'un film très critiqué. Et pour cause, alors qu'habituellement les jeux Mario transportaient à l'époque les joueurs dans des mondes féeriques et colorés, cette production mettait en scène le plombier moustachu (Bob Hoskins) et son frère Luigi dans un univers cyberpunk particulièrement glauque. Le casting avait beau faire rêver (Dennis Hopper y incarne le rôle de Koopa/Bowser !), Super Mario Bros s'est rapidement effondré dans le box-office américain à sa sortie en salles.
Paul W.S Anderson. Un nom qui, pour de nombreux joueurs, est généralement de mauvais augure dans le domaine de l'adaptation. Car avant de maltraiter la licence Resident Evil au cinéma, le réalisateur de Pompeii avait déjà massacré dans les années 90 un autre monument de notre médiathèque : Mortal Kombat. Effets spéciaux cradingues, acteurs de seconde zone, intrigue tenant sur un timbre-poste : le long-métrage n'avait décidément rien pour lui. En réalité, la raison pour laquelle il est devenu culte pour certains tient dans le rôle de Rayden, campé par... Christophe Lambert. Et il faut le voir pour le croire.
Resident Evil au cinéma, la saga de l'horreur ? La saga de l'erreur en réalité. Comme mentionné un peu plus haut, Paul W.S Anderson a fait de la destruction des zombies - et de la carrière de Milla Jovovich - son principal fer de lance. Si les deux premiers épisodes de la franchise réussissent à faire illusion en multipliant les clins d'oeil à la saga d'origine créée par Capcom (personnages, lieux, scénarios plutôt "fidèles"), le scénariste britannique s'est ensuite engouffré dans un abysse sans fond. C'est ainsi que sont nés plusieurs suites au caractère hautement nanardesque. Et le bougre continue sur sa lancée puisqu'un sixième volet est prévu ! Même les morts-vivants veulent retourner dans leurs tombes.
Le film Doom, inspiré du FPS martien Doom 3, n'a rien d'une oeuvre de Boticelli. Le scénario est plat, les acteurs sont insipides - y compris Dwayne Johnson (que l'on retrouve prochainement dans le rôle d'Hercule), et l'action est aussi plate que Vanessa Paradis. Cette adaptation est pourtant bourrée de références au titre original à l'image du BFG ("Big Fucking Gun") et bonnes idées de réalisation qui le rendent "regardables". On pense principalement aux séquences en vue à la première personne, avec l'arme du personnage en premier plan, comme dans un vrai jeu vidéo. Et c'est suffisamment rare pour le souligner.