D'habitude, ce sont pour ses nombreuses collabs que Supreme fait parler sur les réseaux. Louis Vuitton, Lacoste, Nike ou encore les biscuits Oreo... La marque fondée par James Jebbia (qui en est aussi le directeur artistique) a le don d'être à la pointe de la tendance. Sauf que cette fois-ci, ce n'est pas pour une énième collaboration fashion ou WTF que la griffe streetwear se retrouve partout dans les médias : c'est parce qu'elle a été vendue.
Eh oui, Supreme, créée en 1994 à New York, au coin de Lafayette Street et de Prince Street, a été rachetée par le groupe VF Corporation. Celui-ci possède déjà plusieurs marques comme Timberland, Vans, The North Face et Eastpak. James Jebbi a cédé son "bébé" pour une très grosse somme d'argent, à savoir 2,1 milliards de dollars. Mais il promet que malgré cette transaction, l'enseigne vénérée par les Millennials, les skateurs ou encore les gens de la mode ne changera pas ses façons de faire.
"Ce partenariat va maintenir notre culture et notre indépendance uniques, tout en nous permettant de continuer à grandir comme nous l'avons fait depuis 1994" a assuré James Jebbia dans le communiqué de presse. Steve Rendle, directeur général de VF Corporation, a d'ailleurs souligné que James Jebbia et son équipe vont rester malgré la vente. Et le système de drops, qui permet de garder le côté rare et précieux des pièces limitées, sera lui aussi conservé.
"Nous ne venons pas pour apporter des changements" a-t-il affirmé, "Supreme doit faire attention à stimuler sa croissance sans perdre la recette magique qui a fait la réputation de la marque". Il a ajouté : "Nous sommes là pour soutenir une entreprise déjà hautement performante". C'est clair que niveau performance, Supreme sait y faire ! Elle générerait actuellement plus de 500 millions de dollars de revenus annuels d'après VF Corporation. Le groupe espère même une croissance annuelle moyenne entre 8 et 10% dans les trois ans à venir.
Et d'après l'entreprise, plus de 60% des revenus viendraient de la vente en ligne. Donc le reconfinement ne devrait pas toucher la marque street. Steve Rendle pense que c'est grâce à l'image que Supreme renvoie : "Dans cette période de précarisation liée au Covid où les consommateurs cherchent à s'engager avec des marques vraiment authentiques ayant une grande signification, Supreme se positionne comme étant une marque très, très forte".