Aïe, c'est Netflix qui va faire la tête. Après avoir longtemps été l'un de ses visages emblématiques grâce à ses rôles de Rio dans La Casa de Papel et Christian dans Elite, le comédien Miguel Herrán est désormais à l'affiche d'une nouvelle série... sur Prime Video. Et pas n'importe laquelle : Los Farad.
De quoi ça parle ? Créée par Mariano Barroso et Alejandro Hernández, cette fiction espagnole prend place au milieu des années 80 et suit Oskar (Miguel Herrán), un jeune homme guidé par un rêve : ouvrir sa propre salle de sport. A cet effet, il fait la rencontre de la famille Darad qui se montre prête à l'aider. Le twist ? Celle-ci possède une face sombre et baigne dans le trafic d'armes, ce qui va plonger Oskar dans un monde fascinant, mais qu'il ne maîtrise pas...
Véritable thriller anxiogène et brutal qui s'amuse à jouer avec nos perceptions en nous amenant dans une fausse direction, Los Farad est surtout inspirée de faits réels. De ce fait, les créateurs n'ont logiquement pu masquer la réalité de l'époque à Marbella où, derrière les soirées endiablées et l'argent qui coulait à flot, se cachait une violence extrême et des destins brisés. Pas étonnant d'apprendre que la série est donc déconseillée aux moins de 18 ans, tant son contenu peut vite marquer les esprits.
Pourtant, au grand soulagement de la plateforme d'Amazon, malgré un public restreint et un thème un peu dur, Los Farad - mise ligne le 12 décembre 2023, n'a pas tardé à trouver son public. Comme on peut le découvrir sur le site de streaming, elle est aujourd'hui classée n°1 dans le Top 10 des séries les plus regardées du moment, devant Reacher, Celebrity Hunted 3 ou encore Gen V (l'excellent spin-off de The Boys). Et on peut affirmer sans se tromper que la performance de Miguel Herrán y est pour quelque chose tant il apporte un magnétisme à l'ensemble, jouant parfaitement cette naïveté qui lui éclate au visage.
Un succès logiquement apprécié par l'équipe créative, qui a tout donné en coulisses pour permettre à la série d'être la plus crédible et passionnante possible. Interrogé par Variety sur le défi apporté par cette création qui prend place au milieu de véritables événements historiques, le duo de créateurs a confessé qu'il s'était retourné le cerveau plusieurs fois pour imaginer la meilleure façon de raconter cette histoire.
"L'essentiel était de raconter une histoire, un peu sous forme de conte de fées, car c'est comme ça que le perçoit Oskar, a révélé Barroso. Il entre dans un monde fascinant et se met à vivre pleinement. Tout l'excite, il découvre des choses dont il ignorait l'existence : les villas, les ports, les yachts... C'était important d'aller dans cette direction. On ne voulait pas aller vers un truc social, mais plutôt raconter une sorte de conte de fées. On voulait de la lumière, car c'est là que le drame impacte le plus. Dans la noirceur, vous vous attendez toujours à ce que quelque chose de sombre arrive".
Un point de vue partagé par Hernandez, qui a de son côté ajouté : "Pour moi, il y a également un besoin de polarisation qui a toujours un sens théâtral au fond. Je me souviens que Mariano m'a dit un jour qu'il avait vu deux hommes politiques s'affronter brutalement au Congrès, avant de les retrouver en train de boire et rire ensemble dans un café plus tard. Il y a toujours un sens théâtral au sein de notre vie". Et de préciser ensuite, "Mais derrière cette façade, tout est bien plus gris et complexe".
Et c'est de cette complexité et fausse luminosité que le duo a su tirer une série coup de poing qui ne laisse clairement pas indifférent.