La victoire a un goût amer pour Nicolas Maduro, le poulain du défunt Hugo Chavez. Mort le 5 mars dernier, le feu Président vénézuelien était vénéré par une large partie de la population du pays et contesté à l'étranger (Justin Timberlake n'a d'ailleurs pas hésité à se moquer en chanson du Comandante). Maduro n'aura pas réussi à rassembler comme son mentor lors de l'élection présidentielle qui s'est tenue ce dimanche 14 avril. Sa victoire est courte et contestée par le chef de l'opposition Henrique Capriles.
Nicolas Maduro est le nouveau Président du Venezuela. Il a été élu ce dimanche 14 avril, au terme d'une bataille électorale pour le moins serré. Il n'a remporté que 50,66% des voix contre 49,07% pour son concurrent, le chef de l'opposition Henrique Capriles. Cette victoire est donc un semi-échec pour l'ancien chauffeur de bus, qui n'aura pas réussi à rassembler comme son mentor Chavez. Il a cependant fait bonne figure à l'annonce des résultats, évoquant une "victoire juste, légale et constitutionnelle" et "un hommage à notre +comandante+ Hugo Chavez".
Seules quelques milliers de voix séparent les deux candidats. Le chef de l'opposition Henrique Capriles refuse de reconnaître la victoire de son adversaire et a donc appelé à un recomptage des voix, dénonçant des abus lors du scrutin. "Nous n'allons pas reconnaître un résultat avant que chaque bulletin des Vénézuéliens ne soit recompté, un par un" a-t-il déclaré. L'unique membre de l'opposition du Conseil national électorale a également réclamé un recomptage des voix en raison de la victoire très serrée entre les deux candidats. Ce scénario n'est pas sans en rappeler un autre, français cette fois. Les deux ennemis Fillon et Copé s'étaient disputés de la même façon la présidence de l'UMP.
Henrique Capriles dénonce une "fraude électorale". Ces accusations ont été également relayées par le groupe de hackers Lulzsec, qui a piraté le compte Twitter du nouveau Président @NicolasMaduro. Son premier message fait état d'une "fraude électorale". "Couper Internet au Venezuela est la chose la plus stupide qui ait été faite" a-t-il posté ce lundi matin, faisant référence à une loi de 2010 permettant de couper l'accès à certains sites internet, diffusant ce qu'Hugo Chavez appelait des "rumeurs". En attendant le recomptage des voix, Maduro pourra toujours se changer les idées dans la boîte de nuit de la prison de San Antonio.