Pour le tout premier rapport sexuel, l'utilisation du préservatif est très importante depuis les années 2000, notamment chez les plus jeunes1. Mais pour les rapports suivants, c'est beaucoup moins vrai, alors que c'est la tranche d'âge qui déclare le plus souvent avoir eu un nouveau partenaire au cours des 12 derniers mois (32% chez les hommes).
Si l'on considère le dernier rapport sexuel chez les moins de trente ans, on note une diminution de l'utilisation du préservatif. Ainsi, 34% des hommes de moins de 30 ans disent l'avoir utilisé, alors qu'ils étaient 50% en 2004. Cet abandon du préservatif n'est pas lié au fait que la personne ait fait un test récent du dépistage du VIH.
L'efficacité du préservatif comme moyen de protection n'est d'ailleurs plus un acquis pour cette jeune population : si 73% des 18-30 ans le jugeait tout à fait efficace pour se protéger du VIH en 1992, ils ne sont plus que 59% en 2010.
Avancées thérapeutiques, prévention biomédicale du VIH... le préservatif peut sembler moins indispensable de nos jours. Selon l'enquête presse gay, les hommes ayant des relations avec des hommes (HSH) l'utilisent moins depuis ces dernières années : 38% des HSH déclarent au moins une pénétration anale sans préservatif dans les 12 derniers mois avec des partenaires occasionnels, de statut VIH inconnu ou différent contre 33% en 2004. Cette population reste pourtant très concernée par les IST (80% des cas de syphilis, 42% des cas de gonorrhée) et par le VIH, dont les découvertes d'infection ont augmenté de 30% en 2012.
Ces données montrent donc bien l'importance de rappeler aux principaux utilisateurs et plus largement au grand public, l'utilité du préservatif et de poursuivre l'information sur ce mode de protection des IST. C'est pourquoi, la nouvelle campagne de l'Inpes rappelle à tous et plus particulièrement aux jeunes que le préservatif est multiprotecteur. "Le VIH et les IST concernent potentiellement tout le monde, même si certaines catégories de populations sont plus exposées au risque, comme les jeunes, les personnes migrantes, les homosexuels masculins ou encore les habitants des Antilles et de la Guyane. Si chacun a des raisons différentes d'être concerné, le préservatif reste la solution commune à tous pour ne pas être contaminé. C'est pourquoi, nous avons voulu créer un visuel universel rappelant l'efficacité du préservatif" explique Thanh Le-Luong, directrice générale de l'Inpes.
Pour tout renseignement complémentaire, n'hésitez pas à visiter le site onsexprime.fr sur la sexualité des jeunes, sa page Facebook et sa chaîne YouTube.