Depuis son rachat par Facebook, l'application Instagram a déjà conquis des centaines de milliers d'utilisateurs à travers le globe. Outre les célébrités américaines qui l'utilisent pour exhiber leurs parties intimes, comme Rihanna avec ses fesses, ou Madonna le haut comme le bas, la plate-forme est également un outil indispensable pour les gastronomes en herbe qui aiment dégainer leur smartphone pour immortaliser leurs repas et les partager sur le net.
Pourtant, cette tendance, a priori anodine (voire très ennuyeuse quand ces clichés envahissent vos flux d'actualité) cache vraisemblablement un véritable problème psychologique. D'après une étude menée par Valerie Taylor, chef du service de psychiatrie au Women's College Hospital à l'université de Toronto, photographier son assiette trop souvent trahirait chez un individu la présence de possibles troubles alimentaires.
"J'ai des patients pour qui la nourriture est devenue problématique et il leur est difficile de sortir sans parler d'autre chose que de ce qu'il mange, quand il mange, le moment où ils vont de nouveau passer à table", a-t-elle expliqué à l'Huffington Post. Et les applications comme Instagram favoriseraient ces comportements obsessionnels. "Cela devient un problème quand tout ce qu'ils font est d'envoyer des photos de nourriture" a-t-elle ajouté.
Le phénomène fascine également les médias américains. Mehmet Oz, un présentateur télé, avait d'ailleurs comparé cette pratique à de la "pornographie alimentaire" capable d'exciter "votre appétit d'une manière que vous n'imaginez pas, vous autorisant à baver après l'orgasme de la bouchée parfaite". Instagram, le point G des amateurs de bons petits plats ?