Au lendemain des violences survenues lors des manifestations du 1er mai, Gérald Darmanin a été l'invité du Face à face de BFMTV et RMC le mardi 2 mai 2023. Le ministre de l'Intérieur y a tiré à boulets rouges sur Marine Le Pen.
"Le discours de Marine Le Pen, c'est le vide ! C'est le parti de la flemme, il n'y avait aucune proposition. Est-ce que vous pouvez me citer un acte courageux de Madame Le Pen ? Un acte qui n'est pas dans la majorité des sondages (...) Ce n'est pas Alice aux pays des merveilles, Madame Le Pen. Ce n'est pas le chat avec le sourire qui s'envole dans le ciel. Elle dit toujours des choses que vous voulez entendre...", a lâché le ministre de l'Intérieur.
Face à Benjamin Duhamel, chargé de pallier l'absence d'Apolline de Malherbe, il ne s'en est pas arrêté là. "Elle ne dira jamais quelque chose qui est la conséquence d'un sondage qui serait négatif pour elle. Elle dira toujours les choses du côté de la démagogie (...) Ce n'est pas une femme d'Etat, c'est au mieux une petite femme politique comme Monsieur Bardella est un petit homme politique. Quelqu'un lit les sondages et se dit : 'Tiens, je vais être du côté de ceux qui crient...", a-t-il asséné.
Le joker d'Apolline de Malherbe a invité Jean-Philippe Tanguy à y réagir au micro du Face à face le mercredi 3 mai. Le numéro 2 du Rassemblement national à l'Assemblée nationale a dénoncé une attitude déplorable du ministre de l'Intérieur. "Il était là pour se payer Marine Le Pen parce qu'il sautillait sur son siège pour pouvoir dire du mal de Marine Le Pen. Ce qui prouve bien que sa priorité en venant vous parler n'était pas de rassurer les Français sur leur sécurité, d'annoncer des mesures pour mieux les protéger...", a-t-il fustigé.
Benjamin Duhamel lui a souligné que l'un n'empêche pas l'autre. "Là, ça a beaucoup empêché l'autre. On a beaucoup entendu Monsieur Darmanin mal parler de Madame Le Pen et de Monsieur Bardella. Il était très impatient vraiment. A un moment, il a dit : 'Enfin...' Il était enfin ravi de pouvoir déverser son fiel. La vie de Monsieur Darmanin, c'est une succession de trahisons et d'échecs...", s'est agacé Jean-Philippe Tanguy.
Le remplaçant d'Apolline de Malherbe a estimé que son invité avait été "piqué" par ces attaques de Gérald Darmanin. "Il fait de la politique. Il s'en prend à une adversaire, Marine Le Pen. Bon est-ce que c'est quelque chose de très différent de d'habitude ? Ca nous arrive aussi !", l'a-t-il recadré. Le numéro 2 du RN à l'Assemblée nationale a été loin de partager cet avis et a jugé qu'il manquait un adjectif.
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"Nous, on ne fait pas de la politique de caniveau qui est la spécialité de Monsieur Darmanin. Et on n'est pas non plus dans le mensonge d'Etat. Je rappelle que Monsieur Darmanin ne devrait même plus être ministre parce que lors des élections législatives, il a menti aux Français de manière très grave sur ce qui s'est passé au Stade de France. Les soi-disant hooligans anglais, c'était des voyous de Seine-Saint-Denis...", a asséné Jean-Philippe Tanguy.