La page Cahuzac est loin d'être tournée. Depuis les aveux de l'ex-ministre du budget sur son compte en Suisse, Pierre Moscovici est pointé du doigt. Que savait-il et a-t-il pris les bonnes décisions. L'opposition ne le lâche plus. Le ministre de l'Economie a encore du se justifier face aux députés.
Pierre Moscovici le répète : il ne "savait rien" sur le compte suisse de Cahuzac. Jusqu'aux aveux de l'ex-ministre du budget, "je le dis sans ambiguïté aucune : je ne savais rien de ce compte" a-t-il martelé répondant point par point aux accusations de l'opposition. Si lors de son interview-vérité à BFMTV, Jérôme Cahuzac avait laissé planer le doute quant au degré de connaissance de François Hollande, il a toujours défendu le ministre de l'Economie.
Le ministre de l'Economie a demandé aux députés de "ne pas céder à une sorte de réécriture du passé". Il rappelle que jusqu'aux aveux de Cahuzac, "bien peu de voix mettaient en cause sa parole (...), y compris sur les bancs de l'opposition", et ce malgré les révélations de Mediapart du 4 décembre. Il a déclaré qu'il n'avait rien à se justifier et qu'il avait toujours fait preuve de "transparence". Il a confirmé qu'un courrier du fisc avait été envoyé au principal intéressé le 14 décembre afin qu'il confirme ou pas l'existence d'un compte en Suisse et que la procédure avait été respectée à la lettre.
Son pitch n'a pas vraiment convaincu l'opposition. L'ex-ministre du budget, Valérie Pécresse (UMP) reproche au gouvernement un manque de "vigilance". Xavier Bertrand (UMP) s'agace de voir Moscovici rejetter la faute sur les deux présidents UMP de la Commission des Finances. Le ministre de l'Economie n'a donc pas fini de se justifier.