Jeff Bezos est connu pour avoir fondé Amazon, rien que ça. Au cas où vous vivriez dans une grotte ou dans un endroit sans réseau, l'entreprise fait partie des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon et maintenant Microsoft puisqu'ils sont appelés les GAFAM), les géants du web. Autant dire, des sociétés innovantes mais dont certaines polluent énormément. Et pourtant, le PDG s'est engagé à lutter contre le réchauffement climatique. Comment ? En créant Bezos Earth Fund.
C'est sur son compte Instagram qu'il a annoncé le lancement de ce fonds. "Le réchauffement climatique est la plus grande menace pour notre planète" mais "nous pouvons sauver la Terre" a-t-il assuré.
L'homme le plus riche du monde d'après le classement Forbes (il a en effet détrôné Bill Gates et retrouvé sa place de numéro 1 délaissée à peine quelques semaines) va ainsi investir personnellement 10 milliards de dollars. C'est ce qui s'appelle un gros chèque. A se demander si son nouveau BFF ne serait pas Leonardo DiCaprio. Les premières subventions iront directement à des "scientifiques, des militants et des ONG" dès cet été 2020.
Son voeu ? "Travailler aux côtés des autres" qui se battent pour préserver l'environnement et trouver de "nouvelles façons de lutter" contre le réchauffement climatique. "Cela nécessite une action collective dans grandes et petites entreprises, des Etats, des organisations mondiales et des individus" a-t-il déclaré solennellement, ajoutant même : "La Terre c'est la chose que nous avons tous en commun. Protégeons-la, ensemble". Une phrase qui sonnerait presque comme un beau coup de pub.
Vraiment repenti de ses péchés (Amazon est l'un des plus gros producteur de gaz à effet de serre) ou simplement désireux de redorer son image, Jeff Bezos a en tout cas fait un beau geste. Une BA qui intervient après plusieurs bad buzz qui ont touché sa société.
En effet, plus de 300 salariés d'Amazon ont signé un texte qui dénonce l'empreinte carbone de la firme US. C'est le groupe Amazon Employees for Climate Justice (AECJ) qui a organisé tous ces témoignages. Leur but ? Rappeler à Jeff Bezos qu'il a promis, en septembre 2019, qu'Amazon atteindrait la neutralité énergétique d'ici 2040. Avant cela, l'entreprise faisait partie des cibles de plusieurs manifestations incluant Greenpeace, Greta Thunberg ou encore Extinction Rebellion (XR).
Le géant du web qui s'est, entre autres, spécialisé dans les livraisons de plus en plus rapides, pollue pas mal à cause à cause de son réseau routier et aérien. Sans compter les fermes de serveurs d'Amazon (à qui l'on doit le cloud) qui elles aussi ne sont pas vraiment eco friendly.
Et en novembre 2019, Amazon ne faisait pas partie des plus de 500 marques à boycotter le Black Friday pour sa surconsommation et ses conséquences écologiques. Jeff Bezos s'est donc mis au vert sur le tard. Mais mieux vaut tard que jamais, non ?