Poursuivie par Johnny Depp pour diffamation après l'avoir accusé de violences conjugales dans un article du Washington Post en 2018, Amber Heard a été condamnée à une amende de 15 millions de dollars par un jury américain ce mercredi 1er juin 2022 (10 millions de dollars pour dommages et intérêts compensatoires et 5 millions de dollars pour dommages punitifs).
A la suite d'un procès qui aura duré près de six semaines et face aux nombreux témoignages et preuves apportées du côté de l'ex-star de Pirates des Caraïbes, qui a révélé qu'il était en réalité la victime de tels abus durant leur mariage, les jurés ont estimé que les différentes déclarations de l'actrice étaient "fausses" et écrites avec "une réelle malveillance".
Néanmoins, comme vient de l'annoncer l'une des avocates d'Amber Heard, alors même qu'il a été prouvé que l'actrice n'a toujours pas fait le don de 7 millions de dollars qu'elle avait pourtant assuré avoir fait à l'association ACLU et ce, malgré le versement complet de la pension perçue après son divorce, elle ne serait aujourd'hui pas en position de payer une telle amende.
Si celle-ci est en réalité estimée à 10,4 millions de dollars grâce à une loi en Virginie (USA) qui plafonne le montant des dommages punitifs à 350 000 dollars, l'avocate a déclaré, "Oh non, elle n'est absolument pas capable de la payer". Une révélation peu étonnante quand on sait que le plus gros salaire reçu par Amber Heard dans sa carrière est estimé à 2 millions de dollars pour Aquaman 2. Aussi, sans grande surprise, la comédienne serait déjà prête à contre-attaquer, "Oh, évidemment [elle va faire appel]. Elle a même d'excellentes bases pour ça".
A noter que l'avocate a également rejeté la faute d'un tel verdict sur le jury. Alors qu'elle et son équipe ont été les premiers à amener les comportements des fans sur les réseaux sociaux au coeur du procès, elle n'a pas hésité à sous-entendre que les jurés - qui avaient pourtant pour ordre de ne pas regarder ce qu'il se disait sur Internet ou dans la presse, se seraient laissés influencer.
"Comment pouvaient-ils ne pas être au courant [de ce qu'il s'y disait] ? Ils rentraient chez eux tous les soirs, ils ont des familles, ces familles ont des réseaux sociaux, a-t-elle déclaré. On a eu une pause de 10 jours au milieu du procès. Il n'y a aucune chance qu'ils n'aient pas été influencés par tout ça". Un sous-entendu plus que limite qui met en effet à mal l'intégrité du système judiciaire aux USA et donc des jurés et du procès, qui pourrait ne pas rester sans conséquence du côté de l'avocate.