En 2020, Roméo Elvis se retrouvait au coeur d'une accusation d'agression sexuelle de sa part à l'encontre d'une jeune femme. Des faits rapidement reconnus par le rappeur qui s'était alors expliqué et excusé vis-à-vis de son comportement de l'époque, et qui n'étaient pas restés sans conséquences du côté d'Angèle, sa soeur.
Alors que l'interprète de Balance ton quoi se distinguait déjà pour son engagement féministe et sa lutte contre les inégalités et le patriarcat, de nombreux internautes avaient en effet profité de cette situation pour s'amuser à la critiquer en l'associant malgré elle aux actes de Roméo Elvis afin de décrédibiliser ses messages et ses actions.
Un acharnement inattendu, qui n'a logiquement pas été facile à vivre pour la chanteuse. A l'occasion d'un documentaire retraçant les débuts de sa carrière, désormais disponible sur Netflix, Angèle explique au contraire avoir souffert de la méchanceté et de l'ignorance de certaines personnes, "C'était tellement violent et désolant de réaliser à quel point certains jubilaient de pouvoir me coincer. Moi, la féministe qui avait ouvert sa gueule."
Elle le précise ensuite, cette situation lui était d'autant plus incompréhensible et difficile à supporter qu'on tentait de lui affubler un rôle qui n'était pas le sien, "Comme si j'étais responsable. Comme si je devais payer moi aussi", alors même qu'elle tentait dans le même temps de digérer les révélations sur son frère, "Comme si c'était pas déjà assez dur d'apprendre cette histoire en même temps que tout le monde, et de voir mon frère que j'aime tant dans cette situation. Sur Twitter, les gens me demandaient de réagir tout de suite, sans quoi le combat que je menais depuis toujours perdrait toute crédibilité".
Aussi, sans grande surprise, un tel harcèlement couplé aux actes de son frère ont eu des effets négatifs sur sa santé mentale et sa bulle de confort. Après avoir confessé, "Je ne suis presque pas sortie de chez moi pendant trois mois", elle révèle que "cette histoire a été une explosion dans [son] coeur et dans [sa] famille". Car oui, elle le précise bien : "Au même titre que n'importe qui, je condamne l'acte de mon frère. Et ça c'est évident". Le message est passé !
Malgré tout, Angèle - qui a récemment dévoilé son nouveau titre Bruxelles, je t'aime, souhaite aujourd'hui se tourner vers l'avenir et ne retenir que le positif. Si elle ne cache pas être régulièrement inquiète de voir la société faire du surplace, "Parfois j'ai l'impression qu'on n'avancera jamais", elle se raccroche aux petites évolutions qui lui font du bien, "Et puis je regarde autour de moi et je réalise que, petit à petit, les gens peuvent grandir. Ils peuvent prendre conscience de tout ça".