L'examen du bac aura été mouvementé cette année entre les menaces de grève, les copies perdues, les erreurs dans les sujets ou encore la fuite des résultats. Il a surtout été marqué par l'affaire de fuite des sujets de mathématiques des séries générales : "Des candidats auraient reçu par réseaux privés (What's App, sms, ndlr) les sujets en amont des épreuves", a expliqué Jean-Marc Huart, directeur général de l'enseignement scolaire au ministère de l'Éducation nationale. Une enquête pour "fraude aux examens, abus de confiance et recel de ce délit" a alors été ouverte le vendredi 21 juin 2019.
Depuis, 21 suspects ont été arrêtés à Paris et dans les Bouches-du-Rhône : "pour moi, c'était juste rendre service à un ami (...) Je ne pensais pas que ça allait prendre des proportions aussi énormes", a confié Michael, l'un des ados mêlés à l'affaire, après 40 heures de garde à vue. Aujourd'hui, seuls quatre des suspects ont été mis en examen et présentés à un juge. Comme le rapporte Le Parisien, il s'agit d'un surveillant du lycée privé Ozar-Hatorah de Créteil (Val-de-Marne), de sa compagne et de deux lycéens "soupçonnés d'avoir acheté les sujets".
Le surveillant, mis en examen pour "abus de confiance et complicité de fraude dans un examen", a reconnu avoir "photographié l'épreuve de mathématique avant de la transmettre à un ou deux élèves du lycée Ozar-Hatorah". La photo a alors été partagée en masse d'élèves en élèves.
Mais le suspect aurait en réalité juste obéi à sa hiérarchie qui lui aurait demandé de "donner un coup de main à quelques élèves en difficulté" : "Mon client n'est mis en examen que pour la complicité, c'est notable", déclare son avocat Me Habib. Sa compagne, elle, a été mise en examen pour "complicité de fraude aux examens et recel d'abus de confiance", précise 20 minutes.