Le cinéma d'horreur a opéré un nouveau virage en 1999. Le public découvrait alors le concept du found footage, une mise en scène très spéciale et innovante découverte grâce au film Le Projet Blair Witch. Réalité ? Fiction ? C'est cette frontière si fine qui avait fait trembler de peur le monde entier. Et tandis qu'un énième reboot vient d'être annoncé par Jason Blum - le fondateur et directeur de Blumhouse à qui l'on doit les meilleurs films horrifiques de ces dernières années, l'équipe qui a fait le succès du projet originel se rebiffe aujourd'hui.
Après avoir subi en silence les succès très limités de deux autres projets, Blair Witch 2 : Le Livre des ombres sorti en 2000 et Blair Witch en 2016, ce nouveau film leur apparaît comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Ces derniers jours, l'acteur Joshua Leonard, star du premier film, accompagné de ses deux co-stars, Heather Donahue et Michael C. Williams, sont en effet montés au créneau afin de faire entendre leur colère. Comment ? En listant sur leurs réseaux sociaux des requêtes bien spécifiques adressées à Lionsgate, qui a racheté Artisan Entertainement en 2003.
Dans ces quelques lignes, ils dénoncent notamment le fait de n'avoir touché que 300 000 dollars chacun alors que le film Le Projet Blair Witch en avait rapporté plus de 250 millions au box-office. Or, là où la rumeur voulait qu'ils aient eu droit à 4 millions, celle-ci serait bien loin de la réalité. Aussi, ils demandent désormais réparation, c'est à dire un "paiement résiduel rétroactif et futur équivalent à la somme qui aurait été allouée par la SAG-AFTRA". Autre point qui chagrine le trio : le fait de n'avoir jamais été consultés dans le processus créatif de ces reboots.
"Aucun de ces films n'a bénéficié d'un apport créatif significatif de la part de l'équipe d'origine, rappellent-ils. En tant qu'initiés qui avons créé Blair Witch et qui écoutons ce que les fans aiment et veulent depuis 25 ans, nous sommes votre arme secrète la plus importante, mais jusqu'à présent inutilisée !" Dans leur wishlist, Joshua Leonard, Heather Donahue et Michael C. Williams réclament également la création d'une Bourse Blair Witch, qui allouerait un budget de 60 000€ par an à "un cinéaste de genre en herbe" afin qu'il réalise son premier long-métrage. Une belle initiative qui pourrait permettre de découvrir leur digne descendant...