On a plus l'habitude de voir un Booba dur et moqueur, qu'expansif sur sa vie privée. Celui qui devrait prochainement se battre avec Rohff s'est confié comme rarement sur sa famille dans une interview accordée au Parisien. Evoquant son enfance, le Duc de Boulogne avoue : "On n'était pas pauvres, classe moyenne, on avait de quoi manger, on allait au camping l'été." Le rappeur en dit encore plus quand il s'agit d'évoquer sa mère dont il est proche. "Il n'y a qu'elle, c'est Jésus-Christ. Il n'y avait personne d'autre. C'est elle qui m'a élevé avec mon frère. Elle est avec moi, elle a des parts dans ma boîte, elle est rentière. Là encore, on a écrit n'importe quoi. Elle n'était pas institutrice, ni juge, ni juive. Elle a travaillé sur les bateaux-mouches, elle a été secrétaire, elle a fait des ménages" a-t-il expliqué. Et d'ajouter : "Elle vit en France, elle s'occupe de mon grand frère, qui est un grand drogué. Quand elle n'a pas de nouvelles pendant plusieurs jours, elle va voir s'il n'est pas mort sur le canapé. Elle ne peut pas l'abandonner".
Concernant son père, le rappeur qui est en guerre contre les influenceurs est beaucoup moins emballé. "Je ne l'ai pas vu depuis des années, je n'ai pas grandi avec lui. Je n'ai pas vraiment d'affinités. Il ne s'intéresse pas à ses petits enfants, je préfère couper qu'instaurer un truc que les enfants ne comprendraient pas. S'il n'existe pas, il n'y a pas de manque. Comme pour moi enfant", raconte Booba, avant d'ajouter : "J'aimais bien le voir quand j'étais petit, car il travaillait dans le milieu de la nuit, dans le showbiz, tout le monde est un peu beau. Mais bon, j'habitais à Meudon, lui à Issy-les-Moulineaux, et il demandait à ma mère de venir le chercher pour manger le dimanche. Ce genre d'homme ! Malheureusement, mon frère, ça l'a détruit. Il a douze ans de plus que moi et lui a vu les violences... Il est plus sensible".
Dorénavant lui aussi papa de deux enfants, le Duc de Boulogne se qualifie de "père protecteur". "On devrait tous être comme cela, non ? La vie est une question de priorités, de choix. Quand j'entends un artiste dire ' mes enfants me manquent, je suis tout le temps en tournée', c'est toi qui choisis de faire dix ou cent dates. Combien de fois on m'a proposé des shows payés tant et tant et j'ai refusé. Les enfants, c'est la base, le sens de la vie. Quand on en a, on disparaît, ils prennent notre place." confie le rappeur.
S'il ne les emmène pas en tournée, Booba est très proche de ses deux enfants et est un papa très présent. "J'essaye de les intéresser à plein de choses, le sport, le bien-être, se dépenser, faire du vélo, sortir de la maison. La manière dont j'ai grandi. À notre époque, on ne restait pas assis avec un téléphone. J'essaye de ne pas leur mentir, aussi. Quand ils ont perdu notre chat, Ginger, qui a été écrasé par une voiture, je ne leur ai pas dit qu'elle était partie au paradis. Je leur ai dit qu'elle n'avait pas regardé à droite et à gauche avant de traverser. J'étais assez fier de moi, depuis ils font attention. Avec mes amis, on fait en sorte de mettre nos enfants ensemble, pour qu'ils regardent les fourmis et retrouvent la magie de l'enfance. À Miami, le climat aide. J'ai une piscine. Ils ont pas mal de cousins", dévoile celui qui s'est clashé avec Vald.
Concernant la rumeur qui dit qu'il les a déscolarisés, Booba est clair : "N'importe quoi ! Il y a tellement de conneries écrites sur moi. L'école est obligatoire. Mon but, c'est que mes enfants soient un jour autonomes, patrons, qu'ils ne soient pas dépendants de quelqu'un d'autre, qu'ils ne soient pas maltraités, n'aient pas à souffrir d'être virés, qu'ils choisissent l'endroit où ils veulent vivre". "C'est le voyage qui a fait qui je suis. Je remercie mon boulot de m'avoir permis ça", conclut-il.