Il y a des films qui restent dans l'Histoire... pour de mauvaises raisons. C'est malheureusement le cas de Fear, thriller totalement 90s dans l'âme et considéré par la presse américaine et la cinéphilie web comme un nanar intersidéral. En vérité, c'est surtout la performance, aléatoire dirons-nous, de Mark Wahlberg (à l'époque plus connu sous son pseudo de rappeur : Marky Mark) qui fait vriller le projet vers le n'importe quoi.
Car s'il y a bien une star qui détonne dans cette histoire d'amour toxique (une jeune femme tombe amoureuse de l'homme qu'elle n'aurait jamais du croiser), c'est son actrice principale : Reese Witherspoon. A l'époque, la future Ellie de La revanche d'une blonde n'a même pas vingt ans, et déjà une redoutable présence de comédienne. Et pourtant, elle aussi, aimerait oublier ce film. Pour une raison bien particulière. Et très sulfureuse.
C'est l'actrice qui en témoigne directement dans une récente interview du magazine Harper's Bazaar. A un moment du tournage, Reese Witherspoon comprend effectivement qu'elle doit partager une scène de sexe plutôt crue avec Mark Wahlberg (de six ans son aîné). Plus précisément, il s'agit d'une séquence de masturbation sur des montagnes russes. Oui, tout un poème.
Le souci, c'est que durant la lecture du scénario, le caractère sexuel de la scène n'était pas très explicite. "Ce qui devait se passer entre les personnages n'était pas si spécifique dans le script", affirme la star. Ce n'est que sur le plateau que le réalisateur, James Foley, va clarifier la chose. Et demander à son actrice si elle accepte de tourner. "J'avais l'impression de ne pas avoir le contrôle de cette scène", déplore-t-elle aujourd'hui.
"Ce n'était pas une expérience particulièrement formidable même si je n'en suis pas ressortie traumatisée", achève celle qui plus de vingt ans plus tard peut se targuer d'être un visage iconique d'Hollywood, mais aussi une productrice de renom. "C'est ce genre d'expériences qui m'a donné envie raconter des histoires d'un point de vue féminin plutôt que d'un regard masculin", poursuit-elle auprès du Harper's.
C'est là que l'on voit que les temps changent du côté de l'industrie, et en bien. En 2023, les coordinateurs d'intimité s'assurent effectivement que les séquences les plus impudiques entre acteurs et actrices se passent bien, soient claires, chorégraphiées. Et que le consentement soit totalement respecté. Normal.