Sorti en septembre 2010, Civilization 5 n'est pas parvenu à combler les fans de la saga stratégique, la faute à de trop nombreuses fonctionnalités simplifiées, voire supprimées dans l'optique d'attirer les joueurs néophytes (chemin également emprunté par Electronic Arts avec le remake de SimCity). Conscient que la réussite du titre résidait finalement dans sa communauté d'aficionados, Firaxis a proposé l'été dernier "Gods & Kings", une première extension corrigeant, via du contenu plus riche, la lenteur des débuts de parties.
Avec "Brave New World", ce sont les derniers tours qui ont été dynamisés, avec l'ajout notamment de deux nouvelles victoires parmi lesquelles on retrouve la victoire culturelle. Comme son nom l'indique, celle-ci ne sera possible qu'en fructifiant le capital culturel de votre civilisation. Comment ? En "créant" des artistes (peintres, écrivains, musiciens...) qui produiront des oeuvres à la pelle, à placer ensuite dans vos musées, opéras, librairies et autres Merveilles désormais plus nombreuses. Et l'intérêt est double.
Offensivement parlant, plus vous aurez d'oeuvres, plus vous impressionnerez les pays voisins (et plus ils s'acharneront à produire leurs propres reliques). Côté défensif, positionner vos lieux touristiques au bon endroit vous protégeront de l'influence des génies de vos opposants. Cette dernière facette tactique prend d'ailleurs tout son sens avec l'introduction des archéologues, capables d'étudier des sites historiques pour en déterrer des artefacts liés à un moment marquant de l'histoire de votre civilisation, avec un impact sur votre jauge de culture bien plus significatif.
Parce que la violence est aussi l'arme des faibles, la diplomatie devient avec "Brave New World" un autre moteur de réussite. Et pour atteindre la victoire diplomatique, les joueurs devront jouer des coudes avec les grands orateurs de la planète au Congrès Mondial. Objectif : sortir vos plus beaux pamphlets pour impressionner l'hémicycle et récupérer les votes des diplomates étrangers par tous les moyens, que soit via des alliances ou par des moyens moins conventionnels comme l'espionnage. Ces votes pèseront par la suite dans la balance lors des décisions cruciales comme la mise en place d'un embargo nucléaire ou l'organisation des JO.
Cette extension annonce aussi le retour des Routes Commerciales. A travers ce réseau de commerçants bien décidés à alimenter le chaland en ressources premières, le joueur pourra surtout, telle une épidémie, propager la bonne parole de sa civilisation, sa religion, et ses convictions, afin d'étendre son influence aux quatre coins du globe. Simple et addictif pour peu que l'on est l'âme d'un marchand, le commerce international n'est pour autant pas une activité qu'un portefeuille modeste pourra supporter. Notez enfin que cet add-on embarque enfin son lot de nouveautés sympathiques comme de nouveaux leaders, des arbres de compétences bien plus fleuris et des Merveilles emblématiques à l'image du Parthénon ou encore de la Station Spatiale Internationale.
Verdict : Elle est là, l'extension qui boucle la boucle. Avec "Brave New World", les joueurs vont enfin retrouver la saga qui ont fait d'eux des fins stratèges. L'introduction des victoires "culturelle" et "diplomatique", le retour des Routes Commerciales, et tous les à-côtés font enfin de Civilization 5 un épisode complet. Il est dommage d'avoir dû attendre deux DLC pour arriver à ce résultat addictif.
17/20
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