Après la Grande Bretagne et les Etats-Unis, le vaccin de Pfizer/BioNTech arrive en Europe et en France. Ce lundi, l'Union Européenne a donné son accord pour la distribution du vaccin contre la Covid-19 et les premiers patients recevront leurs injections dès le dimanche 27 décembre. Ce sont d'abord les résidents d'Ehpad et les personnels soignants à risque qui seront vaccinés suivis des personnes âgées (selon leur tranche d'âge) et du reste des soignants. Emmanuel Macron l'a déjà assuré : ce vaccin ne sera pas obligatoire pour l'ensemble de la population. Ce qui n'empêche pas une première polémique.
Ce lundi 21 décembre, un nouveau projet de loi présenté par le Premier ministre Jean Castex a fait grincer des dents. Pourquoi ? Car il évoque de possibles restrictions surprenantes. On peut ainsi lire sur le site de l'Assemblée Nationale que le Premier ministre pourrait "subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transports ou à certains lieux, ainsi que l'exercice de certaines activités à la présentation des résultats d'un test de dépistage établissant que la personne n'est pas affectée ou contaminée, au suivi d'un traitement préventif, y compris à l'administration d'un vaccin, ou d'un traitement curatif." En clair, les déplacements ou l'accès à certains lieux publics ne pourraient être accessibles qu'aux personnes vaccinées ou qui peuvent prouver qu'elles sont négatives à la Covid-19.
Une proposition de loi qui rappelle l'idée de "passeport sanitaire" ou "passeport vert". Le président du groupe UDI, Jean-Christophe Lagarde, milite pour l'instauration de ce document qui existe déjà en Israël. Comme le révèlent BFMTV de sources proches de Jean Castex, ce texte n'aurait cependant pas pour but d'empêcher une partie de la population d'accéder à certaines activités comme aller au restaurant ou au cinéma mais pourrait "permettre à une vaccination de se substituer à l'obligation d'un test PCR négatif pour entrer sur un territoire".
Cette idée est en tout cas loin de faire l'unanimité auprès des internautes et des partis politiques d'opposition car elle représente pour certains une restriction des libertés. Le Conseil d'Etat a également fait par de ses doutes. De son côté, le Ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran a affirmé que ce texte n'était qu'un projet qui a "vocation à faire son chemin, mûrir".