Ce lundi 14 septembre 2020, la Royal Astronomical Society de Londres a organisé une conférence de presse virtuelle pour annoncer découverte "révolutionnaire" en astronomie : la "présence apparente" de phosphine sur Vénus. Ce sont des chercheurs américains du MIT et des chercheurs du Pays de Galles de l'université de Cardiff qui ont fait cette trouvaille grâce à deux radiotélescopes. Ce gaz qui existe sur Terre, aussi connu sous le nom de phosphure d'hydrogène (PH3), a été trouvé dans les couches nuageuses de Vénus, "là les nuages sont tempérés autour de 30 degrés Celsius".
Jane S. Greaves (professeure d'astronomie à l'université de Cardiff) qui a dirigé cette étude a précisé à l'AFP que c'est la première fois que l'on découvre ce gaz dans l'une des planètes telluriques (celles qui sont composées essentiellement de roches et de métal) de notre système solaire, "la Terre mise à part". En revanche, il avait été déjà vu sur des planètes gazeuzes de notre système solaire : Jupiter et Saturne. Sur ces deux planètes, il aurait été apporté par des météorites.
Mais sur Vénus, la phosphine serait synonyme de vie extraterrestre ou d'un phénomène chimique encore inconnu. Car sur notre planète bleue, ce gaz extrêmement toxique pour les humains et les animaux provient de l'activité humaine et de micro-organismes anaérobies (qui vivent dans des espaces sans oxygène). Et c'est évidemment la première hypothèse qui fait beaucoup réagir.
Car sur Vénus, alias l'étoile du Berger, ce phosphure d'hydrogène "pourrait provenir de processus inconnus de photochimie ou géochimie, ou, par analogie avec la production biologique de phosphine sur Terre, grâce à la présence de vie".
Dans l'hypothèse d'une forme de vie, qui ne reste qu'une théorie pour l'instant, la professeure d'astronomie a précisé : "Nous pensons qu'elle devrait être de petite taille, pour flotter librement". Et surtout, elle "insiste sur le fait que la détection de phosphine n'est pas une preuve robuste de vie, seulement d'une chimie anormale et inexpliquée". Jane S. Greaves espère aussi "avoir pris en compte tous les processus susceptibles d'expliquer sa présence dans l'atmosphère de Vénus".
En attendant, les twittos sont nombreux à réagir à cette grande annonce. Beaucoup rappellent que les extraterrestres, c'est pas encore pour tout de suite. D'autant plus qu'il fait en moyenne 464 degré Celsius à ola surface de Vénus...