Alors que certains en doutaient encore, le Premier Ministre Edouard Philippe a confirmé lors de la conférence de presse de ce jeudi 6 mai 2020 le déconfinement à partir de ce lundi 11 mai 2020 : "Nous sommes en mesure de valider le déconfinement sur l'ensemble du territoire métropolitain". Sera alors engagé dès lundi "un processus très progressif sur plusieurs semaines" et il faudra continuer à prendre des précautions. Se présentent alors deux cas de figure. Si les régions classées en vert le restent d'ici les prochaines semaines, elles pourront envisager l'ouverture des lycées, cafés et restaurants. Quant aux régions en rouge (l'Ile-de-France, Mayotte, les Hauts-de-France, le Grand Est et la Bourgogne-France Comté), où la circulation du virus demeure encore particulièrement active, le déconfinement y est possible avec certaines restrictions : pas d'ouverture des collèges et pas d'ouverture des parcs et jardins.
En revanche, Edouard Philippe a annoncé que le déconfinement sera retardé à Mayotte. S'il aura bel et bien lieu en Ile-de-france, il sera soumis à une "discipline renforcée". S'il n'y aura pas de confinement obligatoire pour les personnes vulnérables, même en Île-de-France, Edouard Philippe les incite à "continuer à observer les règles de prudence très strictes qui ressemblent à celles des deux derniers mois". L'objectif : "faire en sorte de vivre avec ce virus, apprendre à nous en protéger" tant qu'il n'y aura pas de vaccins.
Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, a rappelé que le déconfinement scolaire se fera le 11 mai pour les écoles primaires puis le 18 mai pour les collèges (dans les départements en vert). 85% des écoles seront ouvertes la semaine prochaine. Il faudra respecter un protocole sanitaire très stricte, disponible sur le site du gouvernement. "Ce n'est pas une rentrée ordinaire, c'est une reprise", a-t-il précisé, expliquant que celle-ci se fera en deux temps. D'abord la pré-rentrée des professeurs des écoles le 11 mai puis la rentrée des classes le 12. Les élèves ne seront pas accueillis en même temps. D'abord les grandes sections, CP et CM2. Sont privilégiés les élèves en situation handicap, enfants de personnel soignant et décrocheurs ou en voie de décrochage. Au total, 1 million d'élèves et 130 000 professeurs retrouveront les chemins de l'école la semaine prochaine. Les autres continueront la pédagogie à distance. Les centres de formation des apprentis et les centres de formation continue pourront également rouvrir progressivement le 11 mai.
Qu'en est-il pour les transports en commun ? Comme l'a indiqué Edouard Philippe, ils ne seront pas interrompus : "Nous allons imposer des règles très strictes pour éviter qu'ils se transforment en vecteur de l'épidémie". Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique, recommande le télé-travail pour ceux qui le peuvent et appelle les employeurs à aménager les horaires de travail. L'objectif : limiter la fréquentation "à certaines heures, à certaines populations". Une attestation sera nécessaire pour les transports en Île-de-France, pour aller travailler ou pour motif impérieux. En ce qui concerne les déplacements interrégionaux, l'offre est volontairement réduite. Le port d'un masque sera obligatoire pour les personnes de plus de 11 ans, sous peine d'une verbalisation de 135 euros. Des masques et du gel hydro-alcoolique sera mis à disposition dans les premiers jours.