Pas besoin d'indiquer le chemin du tribunal correctionnel de Paris à Dieudonné, ce dernier le connaît bien. En mars dernier, l'humoriste y était notamment convié pour répondre d'accusations de "provocation à la haine raciale" - passage durant lequel il aurait annoncé sa retraite.
Le polémiste ne s'y trouvait cela dit pas ce mercredi. Et pourtant, l'homme de 49 ans y était jugé pour ses propos lâchés en janvier dernier, "Je me sens Charlie Coulibaly", en référence à Amédy Coulibaly (l'auteur de la prise d'otage de l'Hyper Casher de la Porte de Vincennes). Pour cette phrase, partagée sur Facebook en marge du mouvement "Je suis Charlie" créé après les attentats contre Charlie Hebdo, l'ex-acolyte d'Elie Semoun vient d'être reconnu coupable d'"apologie d'actes de terrorisme". Il a ainsi été condamné à deux ans de prison avec sursis.
Peu de temps avant sa garde à vue, Dieudonné avait expliqué ces quelques mots sur Twitter. "Depuis un an, je suis traité comme l'ennemi numéro 1 alors que je ne cherche qu'à faire rire et à faire rire de la mort, puisque la mort, elle, se rit de nous, comme Charlie le sait, hélas", avait-il écrit. Et d'ajouter : "Dès que je m'exprime, on ne cherche pas à me comprendre, on ne veut pas m'écouter. On cherche un prétexte pour l'interdire. On me considère comme un Amedy Coulibaly alors que je ne suis pas différent de Charlie". Ses explications n'ont pas convaincu les juges.