
Mauvaise nouvelle : la date de la fin du monde aurait été découverte par les scientifiques. Bonne nouvelle : celle-ci est encore loin et il est donc possible d'agir sur la planète pour retarder le dérèglement climatique et améliorer notre quotidien. Autrement, on risquerait de voir les poulpes prendre notre place sur Terre (c'est pas une blague).
Ça tombe bien, on sait comment agir efficacement pour réduire notre impact. Ce n'est pas nouveau, c'est un fait établi, la production d’énergie à partir de sources renouvelables telles que l’énergie solaire est reconnue comme un concept durable, contrairement au charbon et autres.
Mais ce que l'on ignorait jusqu'à présent - ou tout du moins, que l'on sous-estimait, c'est que cette production solaire pourrait visiblement amener un autre avantage impressionnant et prometteur pour l'avenir, notamment quand celle-ci est produite à grande échelle dans une zone désertique.

D'après une étude publiée sur Nature.com à la fin de l'année 2024, le parc photovoltaïque de Qinghai Gonghe - situé au centre de la Chine, à l'est de la ville de Lanzhou, aurait donné lieu une découverte bluffante. Mieux, elle serait désormais source d'espoir pour tout un écosystème dont on commençait à faire le deuil.
Au programme ? L'étude s'appuie sur un modèle recommandé par l'Agence européenne pour l'environnement appelé Driving Pressure-State-Impact-Response (DPSIR). Dans ce cas, il a été mis en place pour évaluer les impacts écologiques et environnementaux du parc solaire à l'aide d'un système précis d'indicateurs.
Aussi, ce sont près de 57 indicateurs qui ont servi à évaluer trois zones différentes : la zone du parc solaire (appelée WPS), la zone adjacente au parc solaire (TPS) et une zone de contrôle extérieure à l'écologie d'origine (OPS). Une opération XXL mais bien pensée, car, en raison des différences locales, il aurait été facile de comparer les données relevées. Et c'est peu dire qu'elles ont beaucoup fait réagir.

Et pour cause, le résultat serait clair : la flore locale, même celle que l'on ne soupçonne, profiterait pleinement de la mise en place du grand parc solaire. Là où la zone adjacente et la zone de contrôle ont vu leurs résultats être jugées médiocres sur la base du DPSIR (valeurs de 0,286 et 0,28, respectivement), la zone de la ferme solaire a de son côté obtenu une note normale (valeur de 0,439).

Qu'est-ce que cela signifie concrètement ? À en croire les chercheurs associés à cette étude, le parc solaire (en plus de produire de l'énergie) aurait pour effet d'améliorer de façon quantifiable son environnement au travers de trois domaines précis.
Premièrement, il jouerait sur l'évolution des microclimats locaux, c'est-à-dire les conditions climatiques proches du sol et jusqu'à deux mètres de hauteur. Deuxièmement, les propriétés physiques et chimiques du sol s'en retrouveraient bouleversées, de manière positive. Enfin, troisièmement, la diversité des communautés végétales et microbiennes s'épanouirait et offrirait une nouvelle vie autour.

Comment peut-on expliquer de tels changements aussi importants ? Ces améliorations seraient principalement dues à l'ombre apportée par les nombreux panneaux solaires. Cela peut paraître improbable dit comme ça, mais c'est pourtant l'un des facteurs clés des évolutions analysées.
"Les modules photovoltaïques absorbent la lumière directe du soleil, ce qui entraîne une moindre évaporation de l’humidité du sol, peut-on lire dans l'étude. Les modules bloquent le rayonnement à ondes longues du sol vers l'atmosphère, ce qui affecte l'équilibre radiatif de l'interface Terre-atmosphère." Mais ce n'est pas tout, il a également été observé que le nettoyage nécessaire des différents modules de ces panneaux solaires augmenterait par ricochet l'humidité du sol dans la zone et donc également l'humidité de l'air.

La planète va-t-elle être sauvée grâce aux panneaux solaires ? Le dérèglement climatique peut-il être contré par une solution qui était sous nos yeux depuis des années ? Il est encore trop tôt pour s'enflammer. Malgré les impacts positifs détectés à travers ce grand parc solaire sur l'écosystème local, les chercheurs rappellent dans cette étude que le tableau global reste complexe.

Il ne s'agit que de premières analyses et ces effets positifs devront être étudiés de façon précise et dans le temps afin de connaître leur durabilité, leurs limites, mais aussi garantir l'absence d'effets secondaires négatifs graves qui n'auraient pas été découverts dans cette étude. Bref, on avance, mais doucement.
Cet article a été écrit en collaboration avec nos confrères de Gamestar.