Les émissions télé, comme Koh Lanta, Ninja Warrior ou encore Secret Story, sont souvent des adaptations de concepts étrangers, mais cette année, TF1 lance la première création française imaginée par Arthur, District Z. Le but du jeu ? Coincé dans son bunker, le professeur Z décide de se divertir en défiant plusieurs célébrités à voler sa fortune rangée dans la salle des coffres, sans se faire attraper par les zombies présents dans la zone et sans perdre leur vie accrochée à leur sac. Une série d'épreuves les attend avec à la clé de l'argent pour des associations.
À cause de la pandémie de coronavirus, le tournage de District Z, qui a eu lieu après le premier déconfinement, a été assez strict : les membres de l'équipe technique, la production et les personnalités ont été testés plusieurs fois et étaient confinés à l'hôtel pendant toute la durée de l'enregistrement.
En plus de ces règles sanitaires, Arthur et son équipe ont imaginé un décor de dingue, pour accueillir les 18 épreuves (testées par des cascadeurs avant le tournage), installé dans la forêt derrière le Parc Astérix (à Plailly dans le département de l'Oise). Pour vous donner une idée, la zone désaffectée représente 14 terrains de foot, soit 10 hectares.
Arthur a présenté son concept incroyable à TF1 il y a deux ans et demi. Si au départ, la chaîne était réticente face à la grande ampleur du jeu, elle a finalement décidé de faire confiance à l'animateur qui avait déjà pas mal d'idées en tête pour les décors.
Il s'est notamment inspiré de jeux vidéos comme Resident Evil, The Division, Call of Duty, de la série The Walking Dead et "de scènes emblématiques des films d'horreur" : "On voulait que dans chaque épreuve il y ait un principe, la tête et les jambes. Pendant que certaines célébrités se dépassent, d'autres réfléchissent (...) On s'est également appuyé sur un chef d'orchestre pour créer des musiques référentes à l'univers des zombies. On a travaillé avec des sons spéciaux, des lumières particulières. Les codes que vous voyez sur les vêtements des artistes, les habits des zombies, tout a été réfléchi pour que les fans du genre ne soient pas déçus.", explique Arthur à Télé Loisirs.
Pour intensifier le côté horreur de District Z, les célébrités, comme Kev Adams, Camille Combal, Arnaud Ducret, Denitsa Ikonomova ou encore Teheiura (Koh Lanta), affrontent les zombies et passent les épreuves seulement durant la nuit : ils ne sortent de la zone qu'au lever du jour. Flippant, mais l'émission présentée par Denis Brogniart a-t-elle pour objectif de faire peur ?
Rassurez-vous, la réponse est non : "On veut que les célébrités soient dans l'urgence et dans une forme d'anxiété qui, par ricochet, va faire rire le téléspectateur. Il faut imaginer qu'on n'est pas là à 21h un vendredi soir pour terroriser les téléspectateurs. Je pense que les gens vont vraiment se bidonner. N'ayez pas peur, ça ne va pas angoisser les gamins. Ca va les faire marrer !", explique l'animateur de Koh Lanta à Puremédias.
Même son de cloche du côté de Arthur : "District Z reste une émission drôle, sympathique et familiale. Le but c'est de montrer la cohésion entre ces artistes venus pour défendre les couleurs d'une association. C'était une véritable expérience physique pour eux."
La force de cette émission est que les personnalités sont réellement livrées à elle-même comme le raconte le producteur : "Les célébrités n'ont pas croisé un seul caméraman pendant tout le tournage. On a caché les caméras dans le décor. Quand ils se retrouvent au milieu de la forêt, en pleine nuit, et qu'un zombie sort d'un cercueil même s'ils savent que c'est une émission de télé, la peur les a rattrapé. Ils étaient terrorisés et nous on était morts de rire." Arthur avait d'ailleurs pour projet d'intensifier la course finale avec un lâché de chiens sur les stars, mais "on y a renoncé", confie-t-il à TV Mag.
Avec District Z, Arthur n'envisage pas de s'arrêter à une simple émission sur TF1 : "Je rêverais d'y lancer un festival annuel de zombies où 20 000 personnes viendraient déguisées en zombie. Les décors sont restés la bas. Ils sont tellement gigantesques qu'on ne peut même pas les démonter. On veut pouvoir donner la possibilité au grand public de visiter cet endroit, de s'y amuser et même de faire les épreuves comme les célébrités." Son projet a d'ailleurs fait devenir concret, mais le coronavirus est venu tout chambouler.