Dans quel état d'esprit es-tu avant de mixer à ce Summer Stadium Festival à l'Orange Vélodrome ?
Feder : Plutôt cool. J'ai surtout eu quelques surprises comme le fait que mes potes soient venus avec mon manager. Ça m'a tout de suite mis dans une ambiance festive. J'ai surtout hâte de passer deux-trois petites nouveautés. Je suis excité.
Quel genre de nouveautés ?
Des remixes ou encore des tests. C'est dans ces moments comme celui-ci que j'aime bien dropper des nouveaux sons.
En travaillant sur le titre "Goodbye", t'attendais-tu à ce qu'il te propulse sur le devant de la scène et qu'il devienne un énorme hit ?
Il est difficile de dire que "Goodbye" est un hit car il est assez ovniesque. Enfin, c'est un OVNI pour certains mais pour moi c'est une manière de m'exprimer. Après, j'espérais que ça devienne quelque chose d'assez fort, mais je ne pouvais pas imaginer qu'avec ce morceau, je serais à l'Orange Vélodrome trois ans plus tard. En tout cas, ce titre est une belle histoire.
Tu as collaboré avec le Youtubeur Alex Aiono sur le morceau "Lordly", comment ça s'est passé ?
Ça s'est fait par l'appréciation de l'instrumental de "Lordly" parce qu'elle était déjà composée. Alex Aiono a donc écouté le track, ça lui a plu et après on s'est mis en contact avec les labels. Mais avant ça, c'est lui qui s'est proposé pour chanter dessus et moi je cherchais une voix à cette époque. On a donc lancé la démarche, il a droppé cette démo, ça a fonctionné et on s'est ensuite retrouvé à Londres pour tourner le clip et finir le son.
Est-ce qu'il y a une autre star avec qui tu aimerais travailler ?
Il y a plein de gens bons. C'est difficile parce que je ne pense pas que j'irai les chercher dans l'électro ou la dance. Mais il y a des voix comme celle de Dua Lipa qui a du caractère. Et puis on a entendu au Summer Stadium Festival, un mec cool, Cozy. J'ai déjà entendu deux-trois prods à lui et je me suis tout de suite dit qu'il a une très belle voix. Sinon, j'ai plein de collabs en tête, mais de les dropper toutes d'un coup, ce n'est pas facile.
Un feat. avec un DJ ça te tenterait ?
Ça peut-être cool, il faut voir ce qu'on peut apporter l'un et l'autre. L'idée de mélanger les styles et les techniques peut être bien, mais ce n'est pas mon but premier. Je travaille beaucoup avec mes potes comme Julian Perretta. Il a une belle voix et il sait faire le show donc pourquoi pas faire un truc avec lui à l'avenir.
En interview, tu as expliqué que "le concept de l'album, dans la musique électronique, n'a pas vraiment d'intérêt". Ça signifie que tu ne sortiras jamais d'album ?
Je pense que je ne sortirai pas un album comme on l'imagine. Aujourd'hui, il s'agit de redéfinir la manière de présenter plusieurs musiques. Il y a les EP, je trouve que ça fonctionne bien, mais c'est un format qui n'est pas encore connu de tout le monde. C'est en réalité une autre vision de l'album et je trouve que l'album en électro est vite oublié quand il sort. Après, il y a des albums qui sortent du lot comme celui de The Avener qui a fait revenir au goût du jour un style. Pour ma part, j'ai envie de fonctionner différemment, mais je ne suis pas contre à l'idée de faire un album best of.
Comment tu expliques que les DJ français aient autant la cote ?
On fait une musique qui parle à beaucoup de monde. Par exemple, mes titres "Lordly" et "Goodbye" ont beaucoup été diffusés. "Back For More" est plus discret. On imagine qu'il fonctionnera plus cet été, ce n'est pas forcément un son de club. Kungs, lui, a su remettre au goût du jour "This Girl", qui est un titre mondial. En France, on a la chance d'être sérieux au niveau musique. On se cultive, on se nourrit de ça et c'est ce qui fait qu'on n'est pas à la rue même s'il y a beaucoup de gens solides à côté. Par la suite, j'espère que la France va encore plus se faire connaître pour son style et apporter quelque chose de nouveau.
C'est quoi ta pire anecdote lors d'un concert ?
Ça peut arriver que des personnes te sautent dessus et t'attrapent le nez pour te faire un bisou. Même si t'as mal et que tu saignes du nez, tu ne vas pas les engueuler ! (Rires) Tu fais avec. Après, je n'ai pas eu vraiment de moment gênant. Les gens savent se tenir, ils ont du respect et ça c'est vraiment cool.
Tu es assez discret dans la vie de tous les jours. Est-ce une volonté de ta part ?
Oui c'est une volonté de ma part, mais c'est bien de se dévoiler un peu. Aujourd'hui, j'ai peut-être envie de passer à la seconde étape parce qu'il y a des choses à dire sans pour autant être ostentatoire sur Instagram ou Facebook. Il y a aussi pas mal de collaborations à faire avec des marques et elles attendent qu'on soit plus présent. C'est un business. Pour ma part, j'ai toujours prôné la musique. L'esthétique et le physique ce n'est pas ce que je recherche. Plus tard, j'ai envie de laisser derrière moi ma musique et non l'image d'un mec qui a fait bouncer Instagram.