Des milliers d'étudiants ont manifesté ce mercredi 20 janvier dans toute la France (à Paris, Lille, Marseille, Strasbourg, Nancy, Rennes, Angers, Toulouse...). Une manifestation qui a continué ce jeudi 21 janvier 2021 à Lyon. Les étudiants avaient déjà manifesté contre la précarité étudiante en novembre 2019. Cette fois encore, ils ont dénoncé la précarité étudiante mais aussi l'isolement des étudiants depuis le début de la pandémie de coronavirus. Sur les réseaux, beaucoup d'étudiants avaient déjà évoqué leur ras-le-bol avec le hashtag #étudiantsfantômes, tweetant qu'ils se sentaient délaissés.
Pour rappel, le président de la République Emmanuel Macron avait annoncé la fermeture des établissements d'enseignement universitaire, le 14 mars 2020. Depuis presque 1 an donc, à cause de la Covid-19, les facs et les universités sont fermées. Ce qui a fortement modifié les conditions de vie des étudiants. Ils ne sortent plus puisque les bars, les restaurants ou encore les cinémas sont fermés. Les jeunes ne voient plus leurs potes ni en soirées donc, ni en cours parce que les cours se font à distance en visio et non en présentiel.
Mais, en plus, ils vivent la plupart du temps seuls dans des petits appartements (des studios, voire des chambres étudiantes). Ils seraient plus 2,8 millions d'étudiants français à subir cette solitude forcée, après deux confinements (et un troisième envisagé) et le couvre-feu. Ce qui pèse lourd sur le moral et le bien être des étudiants. Mélanie Luce, présidente de l'UNEF (Union nationale des étudiants de France), a ainsi déclaré à l'AFP (Agence France Presse) vouloir "défendre les conditions de vie et d'études des étudiants".
Selon une étude menée en juin 2020 par l'Observatoire de la vie étudiante, 44% des étudiants ont avoué avoir quitté leur logement pour retourner vivre dans leur entourage familial (chez les parents, les frères et soeurs ou les conjoints). Toujours selon ce sondage, 66% d'entre eux avaient surtout peur de la solitude, de rester seul(e). 63% des sondés ont confié que c'était pour se rapprocher de leur famille. 62% des étudiants interrogés ont expliqué que c'était pour vivre dans un logement plus grand. 24% seulement ont évoqué comme raison une meilleure connexion internet, et 13% uniquement ont fait ce changement pour économiser un loyer.
-Les lignes d'écoute téléphoniques. Il y a le numéro SOS Confinement : 0800 19 00 00 (accessible tous les jours de 9h à 21h). Le numéro de la Croix-Rouge Ecoute : 0 800 858 858 (gratuit et disponible 7 jours sur 7, du lundi au samedi de 9h à 19h et de 12h à 18h le dimanche). Vous pouvez aussi contacter le service social de votre Crous qui pourra vous mettre en relation avec les BAPU (bureaux d'écoute psychologique universitaire), la permanence d'écoute psychologique APASO, les permanences d'écoute de Nightline Paris (par les étudiants pour les étudiants) et le dispositif Happsy Line Par Apsytude (consultation en ligne avec des psychologues).
-Les services de santé universitaire pour prendre rendez-vous avec des psychologues.
-La plateforme en ligne Xenia cohabitation qui permet aux étudiants et aux seniors, très touchés eux aussi par la solitude liée au coronavirus, de vivre ensemble. Xenia les met en contact pour que les jeunes aillent vivre chez les seniors. Après avoir suivi un protocole sanitaire strict, les étudiants de moins de 30 ans peuvent ainsi aller habiter chez des personnes âgées de plus de 60 ans, pour que les 2 générations se sentent moins seules. Céline Amaury, fondatrice de Xenia, a expliqué dans le communiqué : "Xenia cohabitation ne supprimera pas le confinement mais peut permettre d'amoindrir l'isolement de deux populations, les jeunes et les seniors. (...) Profitons de cette période particulière pour créer et maintenir des liens forts entre les générations".
-Dans le même esprit, une étudiante de Rouen a créé l'association Les lettres perdues. Le concept est de lutter contre la solitude en écrivant à des inconnus. Une asso intergénérationnelle avec aussi bien des étudiants, que des personnes âgées, ou des personnes qui se sentent simplement seules.
-Le retour en présentiel 1 jour par semaine dans votre fac ou votre université. Car comme l'a annoncé le chef de l'Etat Emmanuel Macron, les étudiants qui en ont besoin peuvent venir 1 jour par semaine sur le campus pour suivre leurs cours (avec une jauge de 20% dans les amphis).
Bon courage, et n'hésitez pas à vous confier en cas de besoin.