C'est ce qui s'appelle mettre les points sur les i. A 80 ans, celui qui peut se vanter d'être à la fois Han Solo et Indiana Jones a encore de l'énergie à revendre. Il le démontre largement dans le dernier Indy, où il enchaîne combats, poursuites et coups de fouet. Mais aussi... Face à notre Laurent Delahousse nationale.
La star hollywoodienne était effectivement remontée lors du JT de 20h de France 2 le 21 mai dernier. Contre quoi ? L'inaction face à la crise climatique, et le climatoscepticisme : autrement dit, le fait de mettre sérieusement en doute la réalité du réchauffement climatique. Quand on vit dans la même nation que Donald Trump, champion dans le domaine, on comprend que l'acteur en ait marre de cet état d'esprit complotiste à souhait.
>> Greta Thunberg et de nombreuses stars interpellent l'UE pour "éviter un désastre climatique" <<
Ce sont justement les personnalités influentes de ce monde, et les gouvernements, qu'Harrison Ford a pris à parti en balançant à l'antenne : "Si on ne se bouge pas le cul dès maintenant, on va perdre cette planète". Un bon coup de pression.
Face à un Laurent Delahousse au brushing toujours époustouflant, Harrison Ford a aussi souhaité alerter concernant le "dénigrement de la science" que la star observe de la part de gouvernements puissants. "La science est la science, elle est basée sur des faits, ce n'est pas une opinion. Il faut respecter la science. Écoutons-la et écoutons ce que nous dit le monde: il nous dit que nous le maltraitons", a poursuivi l'acteur de la première trilogie Star Wars.
>> Journée de l'environnement : 7 chiffres déprimants qui doivent nous motiver pour agir <<
On n'a pas l'habitude voir Harrison si remonté. Ses mots et notamment ce "Si on ne se bouge pas le cul" énervé nous rappellent les paroles de Greta Thunberg. Les deux partagent cette idée "d'urgence climatique", aussi appelée "urgence écologique" : une situation globale qui urge et exige des actions politiques fortes et immédiates.
La militante suédoise l'exprimait comme ça en 2021, relate le média green Reporterre : "Une mesure fondamentale serait de commencer à éduquer les gens sur l'urgence climatique, puis d'agir face à cette situation d'urgence. Comment avoir leur soutien des populations si elles ne sont pas au courant des retombées du dérèglement climatique, et que leurs dirigeants ne considèrent pas la crise comme une véritable urgence ?".
>> Si rien ne change très vite, la France pourrait connaître des étés à 50 degrés <<
Indy relaie clairement le même son de cloche aujourd'hui sur France 2. Il a raison : l'an dernier, le Giec (les experts Climat de l'ONU) nous apprenait que seules trois petites années nous restent encore si l'on veut éviter un réchauffement supplémentaire de 3°C et ne pas foutre la planète en l'air pour de bon à grands coups de dommages climatiques. L'aiguille tourne. Et comme le dit le slogan : "il n'y a pas de planète B".