Alors que la crise du coronavirus signe le retour du plastique (masques, visières...), la pollution plastique était déjà à son apogée avant l'arrivée du Covid-19. 5 000 milliards, c'est le nombre de morceaux de plastique qui flottent déjà dans nos océans comme le rappelle ainsi National Geographic. Sachant que la durée de vie du plastique est estimée entre 450 ans et l'infini, c'est une véritable catastrophe écologique.
Au niveau des déchets en général, le constat est tout aussi inquiétant. En effet, environ 326 millions de tonnes de déchets ont été produits en 2017, selon l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie). Dans son document publié en avril 2020, il est précisé que cela correspond à 4,9 tonnes de déchets par habitant et par an. Mais le pire, ce ne sont pas les déchets des particuliers. Dans ces 326 millions de tonne de déchets, 39 millions de tonnes proviennent des ménages, 63 millions de tonnes des entreprises et 224 millions de tonnes viennent du secteur de la construction. C'est ce dernier qui en produit donc le plus. Greta Thunberg et les jeunes qui se bougent pour la planète (World CleanUp Day, FFF, marche pour le climat...) vont donc devoir obtenir l'aide des pays du monde entier pour espérer inverser la tendance.
L'un des autres problèmes de la planète, c'est le gaspillage. 1,6 milliard de tonnes, c'est le volume mondial de gaspillage et de pertes alimentaires estimés par la FAO (organisation mondiale des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture). Autre chiffre hallucinant également indiqué sur leur site : 1,3 milliard de tonnes de nourriture sont jetées ou perdues chaque année. Non seulement des personnes meurent de faim à côté de ce gaspillage alimentaire énorme mais, en plus, il a des conséquences économiques directes qui coûteraient 750 milliards de dollars par an.
Ces problèmes environnementaux ont aussi des conséquences horribles sur la biodiversité. Au total, plus de 1 million d'espèces animales et végétales sont menacées d'extinction. C'est ce que révèle le rapport de l'IPBES (plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques) publié en mai 2020. Celui-ci a été réalisé par 145 experts, après 3 ans de travaux. Ce million d'espèces menacées de disparition se compte sur les 8 millions d'espèces animales et végétales vivant sur Terre (dont 5,5 millions sont des insectes). "La nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l'histoire humaine - et le taux d'extinction des espèces s'accélère" ont déploré les spécialistes dans le document, et cela provoque "dès à présent des effets graves sur les populations humaines du monde entier".
La déforestation a quant à elle augmenté de 150% au mois de mars 2020, au même moment où le coronavirus se propageait dans le monde. C'est le WWF (World Wildlife Fund, soit le fonds mondial pour la nature) qui a annoncé cette terrible information dans un communiqué de presse datant de ce 5 juin 2020. Au total, 645 000 hectares de forêts tropicales ont été détruits en mars 2020 a précisé l'ONG. Cette déforestation massive a surtout touché les forêts d'Indonésie, du Brésil et de la République démocratique du Congo. Le fichier a aussi souligné que "l'Union européenne est le plus grand importateur mondial de denrées liées à la déforestation".
Concernant les prélèvements d'eau, ils ont été multipliés par plus de 7 entre 1900 et 1995. Le site Eurostat a même indiqué que la ressource mondiale en eau est passée de 17 000 mètres cubes par personne et par an en 1950 à 7 500 mètres cube par personne et par an en 1995. Et en 2025, elle devrait arriver à moins de 5 100 mètres cube... Résultat ? 4 personnes sur 10 sont déjà touchées par une pénurie d'eau d'après l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
Si les stars s'engagent pour le climat comme Shay Mitchell, Emma Watson, Jaden Smith, les chiffres sur le réchauffement climatique sont malgré tout de pire en pire. Le mois de mai 2020 "a été 0,63°C plus chaud que la moyenne des mois de mai de la période 1981-2010, ce qui en fait le mois de mai le plus chaud depuis le début des données" selon Copernicus, le programme européen de surveillance de la Terre. Ces températures élevées sont jugées "très anormales". Il a même fait 10°C au-dessus de la normale en Sibérie, en Alaska et en Antarctique.