Avec cet album, vous passez enfin des covers à des titres originaux que vous avez écrit, vous attendiez ça depuis longtemps ?
Fréro Delavega : C'est quelque chose qu'on attendait vraiment. Ca fait un an qu'on est dans un processus de composition et c'était important pour nous de passer vite à ça pour que les gens ne pensent pas qu'on ne fait que des reprises. Mais c'est vrai que ça n'a pas été évident au début. A part deux collaborations, on a écrit tous les textes et c'était un vrai challenge d'écrire en français.
Parmi tous les titres originaux, vous avez pourtant choisi d'ouvrir cet album avec la reprise d'Il y a que vous aviez chanté sur scène dans The voice, pourquoi ?
Commencer par cette reprise c'est montrer d'où on vient. C'est un petit clin d'oeil pour les gens qui nous ont découvert ces derniers mois dans The Voice, avant de laisser les reprises derrière nous et d'écouter nos compositions et de raconter notre histoire.
Et elle raconte quoi cette histoire ?
Après la reprise Il y a, on commence par Sweet Darling qui est notre première compo, puis Le Chant des sirènes raconte notre enfance, il y a aussi Sur la route qui parle de nos débuts dans la musique et les désillusions qui vont avec, et le titre qui clôt l'album est le dernier qu'on a composé.
Dans 'Le chant des sirènes' ou 'Mon petit pays', vous parlez de votre région, de votre famille, de votre entourage... Ca vous tenait à coeur d'en parler ?
Ce n'était pas quelque chose qu'on s'était fixé, mais c'est juste venu naturellement. Si on a écrit nous même Mon Petit Pays, Le Chant des sirènes par contre est une des collaborations faite avec Barcella. Il nous avait proposé de parler du thème de l'enfance, on l'a aiguillé et il nous a fait ce magnifique texte. Cet album c'est notre carte d'identité, on raconte notre histoire et notre envolée. Et c'est vrai qu'au démarrage, ca a été difficile de quitter notre région et nos parents donc c'était forcément important d'en parler.
En plus ou moins un an, vous êtes passé des vidéos Youtube et des petites scènes devant vos potes à des primes devant des millions de téléspectateurs et à l'enregistrement d'un album. Comment vous avez vécu cette année ?
Les gens qui nous ont découvert dans The Voice ont l'impression que c'est allé très vite, mais nous ça fait déjà plus de deux ans qu'on fait de la musique, qu'on y pense et qu'on prépare cet album. Mais on était quand même assez stressés avant d'entrer dans l'aventure The Voice. On savait que si on restait, ça durerait plus longtemps mais que si on quittait le jeu, on sortait l'album plus rapidement. On était partagés entre ces deux plaisirs.
Est-ce que vous n'avez jamais eu peur que la surmédiatisation de The Voice change votre façon de faire de la musique ?
Non, jamais. Depuis le début on a des convictions, on n'a peut-être pas tout de suite su ce qu'on voulait, mais on savait ce qu'on ne voulait pas. Ca a toujours été très important pour nous de mettre des barrières lorsque certaines choses ne nous plaisaient pas pour avoir un chemin cohérent. Les chansons de l'album sont les mêmes, qu'on ait fait The Voice ou non puisqu'elles sont plus anciennes. Au contraire, on s'est juste dit que ce passage télévisé allait nous apporter la grande exposition qui nous manquait et faciliter les choses. Et c'est le cas puisqu'on a pu rencontrer des artistes avec qui on voulait collaborer depuis longtemps.
Dans The Voice, certains vous ont reproché d'être un duo et c'est peut-être ce qui vous a désavantagé dans le jeu, aujourd'hui pour vous être deux ,c'est clairement une force ?
Pour nous, ça a toujours été une force. En règle général c'est dur d'être deux, parce qu'il y a toujours l'égo de l'un qui veut passer par dessus, mais nous on est très complémentaires. On n'est plus qu'un duo. En fait on est un artiste mais avec deux voix.
Avec cette aventure dans The Voice vous avez pris goût à la télévision ? Vous aimeriez participer à d'autres shows ?
Pas du tout ! Bizarrement on n'aime pas vraiment la télé, on ne la regarde pas beaucoup. The Voice c'était juste une grande parenthèse dans notre vie.
Vous avez beaucoup de soutien sur Twitter, sur Facebook... Les réseaux sociaux comptent beaucoup pour vous ?
Plus que d'autres artistes, nous on est nés avec ces gens, ce sont eux qui nous ont fait sortir de la Toile. Depuis le début on communique avec nos fans, c'est devenu vraiment naturel. Dans le fond c'est pour ça qu'on fait de la musique : notre mission est d'essayer de rendre les jours de chacun un peu plus beaux. Si tous ces gens nous envoient de l'amour, c'est la moindre des choses qu'on en rende un petit peu.
Après la sortie de l'album, vous reprenez une tournée d'une quarantaine de dates. Vous êtes dans quel état d'esprit ?
Depuis un an, on a déjà eu la chance de jouer un peu partout en France et de remplir les salles juste avec notre réseau Facebook. Donc on a déjà goûté à ça, on sait ce qui nous attend. Maintenant on a hâte de montrer cet album et de le défendre sur scène. On est hyper excités. Ce qui est génial sur scène, c'est que les chansons ne sont pas figées contrairement à l'album. En répétitions, on s'est rendus compte que les titres prenaient une toute autre direction, une autre dynamique.
Pour finir, quel est votre meilleur souvenir depuis que les Fréro Delavega existent ?
Y'en a plein ! Ca fait deux ans qu'on vit beaucoup de choses fortes. Parmi nos meilleurs souvenirs, on a eu la chance de chanter aux Francofolies en 2012 ou sur scène avec MC Solaar. Mais le dernier moment fort, c'est lorsque le réalisateur, après une nuit blanche passée en studio, nous a envoyé une vidéo de l'ingé son qui appuye sur le dernier bouton pour boucler l'album !
Et le pire ?
On est des grands insatisfaits alors il y a forcément des moments difficiles. Depuis le début, il y a beaucoup de scènes où on se dit qu'on n'a pas été bons, mais finalement ces expériences nous font toujours progresser.
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