

Dans 7 jours, c'est Halloween. Et si on pense tout de suite aux films d'horreur et aux séries horrifiques en parlant du 31 octobre, sachez que, parfois, la réalité est aussi sordide que la fiction. Jérémy Rimbaud, alias le "cannibale des Pyrénées", avait tué un agriculteur de 90 ans à coups de barre métallique, à Nouilhan (Hautes-Pyrénées) en 2013. Le tueur avait ensuite mangé le coeur et la langue de sa victime, comme le célèbre et fictif Hannibal Lecter, ou encore comme le véritable serial killer Jeffrey Dahmer (dont la série Netflix a fait gerber des abonnés). Ce cannibale français avait ensuite tenté de tuer un autre habitant du village.
Pour se défendre de ce crime, il avait évoqué "des forces extérieures", disant "avoir reçu des ordres par des voix". Jérémy Rimbaud n'avait pas été enfermé en prison, car jugé irresponsable pénalement. A la place, le meurtrier cannibale avait été interné à l'hôpital psychiatrique de Cadillac, en Gironde.
Mais en janvier 2022, l'homme de 37 ans s'était échappé de l'hôpital Marchant de Toulouse, où il avait été transféré. Et le tueur a profité de sa fugue pour faire une autre victime. En effet, à peine évadé, il a agressé Françoise, une retraitée de 72 ans qui promenait son chien. Il s'est jetée sur elle et a violemment frappé la dame âgée à la tête, avec un bâton.

Plusieurs passants qui ont été témoins de l'agression sont intervenus pour sauver Françoise. "Il se trouve que j'ai chez moi une arme factice, qui me permet de pouvoir intervenir et d'essayer d'intimider l'agresseur" avait expliqué un des voisins à BFMTV, "J'étais sans doute sous le coup de l'adrénaline, je lui ai ordonné de se mettre à terre, j'avais cette arme factice qui me permettait de le tenir un peu en joue, et en respect". L'agresseur avait pu être maîtrisé en attendant l'arrivée des pompiers et des policiers.
En février 2022, le "cannibale des Pyrénées" a quitté l'hôpital psychiatrique de la route d'Espagne Toulouse, sous escorte policière. Il a alors été transféré au sein d'une unité pour malades difficiles (UMD) au Bon Sauveur, à Albi.
Françoise, de son côté, avait été hospitalisée dans un état très grave. Elle a souffert de multiples fractures aux bras et de plaies à la tête. Une enquête avait été ouverte pour "tentative de meurtre" par le parquet de Toulouse. Consciente d'avoir échappé à la mort, elle a témoigné à La Dépêche : "J'ai vu un gars arriver en courant". "Il tenait un bâton au-dessus de sa tête et j'ai su qu'il voulait me tuer. Il tapait comme un malade" a-t-elle détaillé, "Je me dis que j'ai eu beaucoup de chance". Et elle garde des séquelles psychologiques. Dès qu'elle promène son chien, elle a peur au moindre bruit ou mouvement : "Je fais un petit tour pour le sortir, mais si quelqu'un court ou qu'il y a un bruit, je suis sur le qui-vive".