Dès le 20 janvier 2020, les élèves de première planchaient pour la première fois sur les épreuves de contrôle continu appelées E3C et qui entrent en compte dans la réforme du bac voulue par Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education. En plus de la fin des traditionnelles séries L, S et ES du Bac général et d'une place plus importante du contrôle continu dans la note finale, une autre nouveauté de taille va bientôt faire son apparition : le grand oral. Comme son nom l'indique, cette nouvelle épreuve, qui deviendra l'une des deux "épreuves terminales" du bac, avec la philosophie, jugera de l'éloquence de l'élève. Elle sera notée sur 20 et coefficientée 10.
Dans une note de service du Bulletin officiel ce jeudi 13 février 2020, l'éducation nationale a expliqué que son but était de "prendre la parole en public de manière claire et convaincante", de démontrer ses "qualités oratoires", et d'"argumenter et relier les savoirs". Mais comment se déroulera-t-elle ? Le jury choisira l'une des deux "questions" préparées pendant l'année par l'élève, qui aura alors 20 minutes pour préparer sa réponse. L'épreuve se déroulera en 3 temps : l'élève aura 5 minutes pour présenter son exposé "debout" et "sans note", le jury en discutera avec lui pendant 10 minutes, durant lesquelles l'élève sera encouragé à "préciser" et "approfondir sa pensée". Enfin, l'élève devra expliquer en 5 minutes "en quoi la question traitée éclaire son projet de poursuite d'études, voire son projet professionnel".
Si cette épreuve verra le jour avec la session 2021, elle doit donc être préparée dès cette année. Dans une interview accordée à 20 minutes, Jean-Michel Blanquer assure que "cette épreuve n'est pas conçue pour faire échouer les élèves. Affecter un gros coefficient à cette épreuve, c'est envoyer un message à tout le système scolaire sur l'importance de la prise de parole en public. Et ce, afin que l'on puisse travailler sur la confiance en soi de l'école primaire jusqu'au lycée."