Une semaine après la diffusion, sur Showtime aux Etats-Unis, du final (très critiqué) de la saison 4 de Homeland, c'est l'heure de la polémique pour la série politique. Le New York Post assure en effet qu'au Pakistan, où se déroule la quasi totalité de la saison 4 du show, les autorités n'ont pas digéré le portrait qui est fait de leur pays. "Les insinuations répétées que les services secrets pakistanais protégeraient des terroristes aux dépens de civils innocents ne sont pas seulement absurdes, elles sont aussi une insulte aux milliers de membres de la sécurité du pays qui se sont sacrifiés pour lutter contre le terrorisme", critique notamment une source du journal américain selon lequel les autorités pakistanaises se sont plaints directement auprès des producteurs de Homeland.
Homeland - qui avait déjà fâché le Liban avec sa saison 2 - aurait également irrité le Pakistan en représentant sa capitale, Islamabad, comme "un enfer crasseux et une zone de guerre, avec des fusillades et des bombes et des cadavres éparpillés". "Ca ne pourrait pas être plus éloigné de la vérité", assure ainsi une source du New York Post, selon qui Islamabad est au contraire une "ville paisible et pittoresque". Enfin, c'est également l'accent des personnages qui parlent en ourdou qui pose problème : "C'est loin d'être l'accent local. Et les connotations de certains mots utilisés sont déplacées".
Et si les producteurs de Homeland n'ont pas souhaité réagir dans les pages du Post, Nadeem Hotiana, porte-parole de l'ambassade pakistanaise à Washington, a lui regretté : "Calomnier un pays partenaire et proche allié des Etats-Unis fait du tort à la sécurité et au peuple américain." Bref, bonne ambiance.