Actuellement disponible au cinéma, Indiana Jones et le Cadran de la Destinée - dernier épisode de la saga portée par Harrison Ford, peine à convaincre le public avec seulement 160 millions de dollars de recettes récoltés jusqu'à présent et un triste record : celui du pire démarrage de la franchise.
Pourtant, les spectateurs devraient être plus gentils avec ce film qui, en plus d'offrir une ultime aventure spectaculaire et touchante à Indy, est nettement plus qualitatif que l'un des projets imaginés par le passé. Comme le rappelle Ecran Large, il fut un temps où l'incroyablement cool La dernière croisade (1989) n'existait pas dans la tête de Steven Spielberg et George Lucas, remplacé par une idée aussi WTF qu'horrible. Attention, vous n'êtes pas prêt !
De quoi parle-t-on ? De Indiana Jones and the Monkey King, inspiré par le roman de Wu Cheng-en et initié par George Lucas, avant de laisser Chris Columbus (Maman, j'ai raté l'avion 1 & 2, Harry Potter 1 & 2) se charger du scénario. Et croyez-nous, au regard des informations connues sur ce (presque) film, vous allez rapidement considérer le Royaume du crâne de cristal comme un chef d'oeuvre.
Située en 1937, cette histoire aurait dans un premier temps dû voir Indy affronter un fantôme dans un château piégé en Ecosse (yolo), avant que Marcus Brody n'intervienne pour lui parler de la légende de Sun Wu Kung (Monkey King), un être supposément mi-homme mi-singe, qui a longtemps été une quête pour l'aventurier.
D'abord réfractaire à l'idée de replonger dans ce mystère après tant de drames causés par ses précédentes recherches, le héros se serait finalement laissé convaincre de partir au Mozambique après avoir découvert une vidéo mettant en scène un pygmée de 1m20, censé appartenir à la civilisation perdue de Wu Kung, en témoignait sa pêche accrochée à son collier, ressemblant à s'y méprendre au fruit du Jardin des Pêches Immortelles.
Oui, vous avez bien lu, après avoir débuté avec une histoire de revenants, ce film aurait par la suite dû s'intéresser à l'immortalité. Et bien évidemment, il y aurait encore eu des nazis, menés cette fois par Gutterbuhg, le bras droit de Mephisto. Le twist ? Ce sous-fifre bien cliché aurait possédé un bras mécanique capable de se transformer en arme. Parce que... pourquoi pas.
Bref, Indy aurait encore dû se battre contre les nazis - avec notamment un combat entre un tank et un rhinocéros (on a arrêté de réfléchir au pourquoi du comment depuis déjà plusieurs paragraphes), avant de voir les allemands remporter la bataille en atteignant la fameuse cité du Jardin des Pêches Immortelles et en tuant le roi d'un peuple de pygmées. A cet effet, Gutterbuhg serait devenu le nouveau chef, les Pygmées auraient rejoint les rangs des nazis et Indy aurait fini dans un Colisée afin de se battre contre des animaux sauvages. Même ChatGPT n'aurait pas imaginé un scénario aussi pété... Mais le pire, c'est que ce film ne se serait pas arrêté là.
Grâce à un tour de passe-passe, Indy et ses amis auraient finalement réussi à retourner la situation en se faisant notamment aider par des gorilles déguisés en nazis (qu'on se le dise, il est impossible que ce script ait été écrit sans alcool), tandis que le grand vilain de l'intrigue aurait terminé dans la gueule d'un tigre. Fin de l'histoire la plus ridicule de tout Hollywood ? MEME PAS !
Visiblement prêt à tout pour décrocher le record du plus grand nombre d'idées m*rdiques associées à un seul scénario, Colombus aurait également mis en scène la mort de Indy... avant de le ramener à la vie. Comment ? Oh bah c'est très simple, les amis de l'archéologue, qui se trouvaient pile poil devant la tombe de Sun Wu Kung, auraient assisté à l'apparition d'un squelette qui, après avoir fusionné avec tous les gorilles de la cité, aurait à nouveau formé le Roi Singe. Et comme on parle d'un Dieu sans limite, ce dernier aurait eu le pouvoir de ressusciter les morts et donc l'aventurier d'Harrison Ford. Le twist ? On aurait même appris que le Monkey King était un fan de Indy et qu'il le suivait depuis de nombreuses années.
On ne va pas vous le cacher, on a perdu 78 256 neurones et au moins 50 points de QI en découvrant la stupidité de ce scénario. Si Columbus/Spielberg/Lucas n'y avaient pas été attachés, tout le monde parlerait aujourd'hui de nanard de l'espace encore plus turbo-débile qu'un Fast and Furious. Mais vous savez ce qui est le plus surprenant là-dedans ? George Lucas l'assume totalement.
Dans des propos repris par Ecran Large, accordés à The Bearded Trio en 2020, le papa de Star Wars a déclaré que l'idée avait été abandonnée simplement à cause de l'omniprésence du surnaturel. Autrement, "C'était vraiment un bon scénario. C'était juste un peu moins réaliste que ce à quoi on s'était habitués". Le déni, un vrai fléau...