Quand j'étais enfant, j'avais trois façons de dépenser mon argent de poche : en faisant le plein de bonbons à la boulangerie ou en améliorant mes collections de Carddass Dragon Ball Z et de stickers Pokémon au bureau de presse. 20 ans plus tard, ça n'a pas beaucoup changé. J'explose encore mon salaire en M&Ms pour me récompenser de mes 5 séances de sport par semaine (vous devez absolument goûter la version Caramel Salé) et je relis l'oeuvre culte d'Akira Toriyama en achetant régulièrement la version Perfect du manga Dragon Ball.
En revanche, s'il y a bien une chose que je ne fais plus depuis de longues années, c'est faire pleurer mon banquier en achetant des cartes à collectionner ou stickers. Enfin ça, c'était jusqu'à ce week-end. Je ne saurais pas vous dire pourquoi, mais j'ai subitement été pris d'une envie de craquage. Et comme je suis faible, c'est ce que j'ai fait. Et je ne le regrette pas.
Étant donné que les cartes Dragon Ball ne sont plus trouvables dans les bureaux de presse aujourd'hui (il n'y en a que pour Pokémon), je me suis donc rabattu sur les stickers Panini. Et, bien évidemment, étant un adulte responsable de 34 ans, je me suis contenté de seulement trois paquets de trois licences différentes pour me remettre dans l'ambiance. Au programme : la collection officielle de l'Equipe de France (pour fêter l'Euro 2024), la collection Dragon Ball qui regroupe TOUTES les versions du manga (DB, DBZ, DBGT, DBS) et la collection Mercredi tirée de la série de Netflix (ce n'est pas ma série préférée, mais je suis un immense fan de l'univers La Famille Addams).
Et je ne vais pas vous mentir, j'ai adoré ce moment. L'espace d'un instant, en ouvrant ces paquets, j'ai été submergé d'une vague de nostalgie réconfortante. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ressenti cette excitation enfantine et innocente au moment de découvrir le résultat surprise de ces contenus. Et à l'inverse de Dewey de Malcolm : je ne m'attendais à rien, mais je n'ai pas été déçu.
Certes, ces albums de stickers peuvent être vite déceptifs, puisqu'il n'y a que 5 autocollants et au moins 3 d'entre eux ne sont pas incroyables. Pourtant, quand on les a en mains, on ne ressent que de la joie. Ça nous replonge dans des passages cultes des épisodes que l'on avait suivis avec passion, on redécouvre des personnages oubliés ou alors, on est simplement ultra heureux d'avoir pioché un petit trésor inestimable (oui, j'ai eu le shinny Thierry Henry, le GOAT). Au final, c'est comme de jouer au Loto, sauf qu'à la fin, on est toujours gagnant !
C'est tout bête, mais en ouvrant ces albums, j'étais apaisé. Plus rien n'avait d'importance (alors même que le monde autour est plutôt déprimant), j'étais juste dans un état de kiff. Un plaisir coupable qui fait du bien. Tellement de bien que je pense même réitérer l'expérience et m'acheter un véritable album pour y coller tous les stickers de Dragon Ball Z.
Là où, initialement, je comptais les ajouter sur mon ordinateur, je réalise que ça pourrait être une bonne activité "manuelle" cet été pour décompresser. Chercher des stickers, les coller dans le carnet officiel et échanger sur Internet ceux en double, c'est à la fois très stimulant et relaxant... Et puis surtout, c'est plus fun que des timbres et moins calorique que d'enchaîner des glaces à la pistache.
Je sais, ça ne sert à rien et mon banquier va me faire la gueule face à cet argent gaspillé (franchement, 1€ le paquet, ça vaaaaaaa !), mais parfois ça fait du bien de retrouver un petit bonheur régressif. Être adulte, c'est aussi savoir prendre du recul pour retrouver son âme d'enfant et se rappeler ce qu'on voulait à l'époque pour ne pas se trahir et devenir la meilleure version de soi-même. Et clairement, quand j'étais gamin, je n'ambitionnais que de deux choses : manger des bonbons à pas d'heure et collectionner des trucs inutiles.
Ah si, petit coup de gueule envers Panini : s'il vous plait, faites des paquets refermables. Quand on n'a pas encore le cahier pour coller les stickers, on se retrouve comme des idiots à ne pas savoir où les ranger car le sachet s'est collé sur lui-même...