L'ex-directeur artistique de la maison Dior refait parler de lui ! John Galliano, remercié en 2011 par la marque de haute couture après un scandale antisémite, a décidé de contre-attaquer en saisissant les Prud'hommes. Selon ses avocats, le créateur britannique aurait été victime d'un licenciement abusif.
En février 2011, John Galliano faisait la Une des magazines. Le directeur artistique de la maison Dior avait en effet été filmé dans un café parisien, proférant des "injures à caractère raciste". Un scandale qui lui a valu la perte de son emploi et 6 000 euros d'amende avec sursis. Deux ans après, le dossier n'est toujours pas clos. Le créateur UK a même récemment contre-attaqué en saisissant les Prud'hommes.
Une contre-attaque "aberrante"
Durant les audiences, dont la première s'est déroulée ce lundi, l'avocate de John Galliano, Me Chantal Giraud-van Gaver, tentera de plaider un "licenciement sans cause réelle et sérieuse". Elle réclamera également des dommages et intérêts à hauteur de 15 millions d'euros, selon les chiffres avancés par le Telegraph. Lors de son premier jugement, John Galliano révélait souffrir d'une "triple addiction". Une situation qui pousse l'avocate à rappeler qu'il est interdit, en France, de renvoyer un salarié pour cause de maladie.
De son côté, la maison Dior estime que l'argument avancé par Me Chantal Giraud-van Gaver est "aberrant", rapporte l'agence Reuters. En effet, selon les dirigeants, John Galliano n'était pas employé de Dior lorsque le scandale a éclaté. L'affaire n'est donc pas près d'être classée et l'avocate du créateur estime qu'on en connaîtra enfin l'issue en octobre ou novembre prochain.
Un retour prochain sur les podiums ?
En attendant, le Britannique mis en cause tente de revenir dans l'univers de la mode. John Galliano vient en effet de passer trois semaines dans les studios d'Oscar de la Renta afin de collaborer à la collection Automne-Hiver 2013-2014 de la griffe, présentée lors de la prochaine Fashion Week new-yorkaise. Une nouvelle main tendue pour le créateur qui, après le scandale, avait eu le soutien de Kate Moss. La Brindille lui avait alors proposé de dessiner sa robe de mariée. Reste à savoir, si le génie de la haute couture saura se forger une nouvelle (et bonne) réputation.