Purebreak : Tu es le premier éliminé de "Je suis une célébrité... sortez-moi de là", ça te fait quoi ?
Julien Lepers : N'insiste pas là-dessus, ça m'énerve (rires) ! Je suis à la fois déçu parce que, quand je suis dans une compétition, et on ne peut pas dire le contraire, je fais tout pour aller jusqu'au bout. Et puis d'un autre côté, j'ai été libéré. Je ne te cache pas que j'ai été soulagé parce que c'est dur à vivre et on n'a pas l'habitude de sortir de son confort quotidien et de vivre des choses comme ça. Tout est dur : les jeux sont très durs, les nuits sont très dures. Tu ne peux pas te laver, tu n'as pas à manger et tu as faim tout le temps. Sloane s'est vraiment dévouée et a tout fait pour faire une cuisine intelligente, même avec les restes. On mangeait même les épluchures de je ne sais plus quoi ! Donc c'est un mélange de déception, surtout que ça se joue à rien du tout, à une histoire de sarbacane avec des ballons qu'il fallait crever à 25m de moi, et de soulagement.
"T'as peur, t'es pas bien du tout !"
Quelle épreuve a été la plus dure pour toi ?
Toutes. Elles sont toutes difficiles. Evidemment, comme je ne suis resté qu'une semaine, je suis celui qui en a fait le moins mais, pour moi, l'épreuve la plus dure serait celle où tu as le visage avec des rats, des blattes, des serpents, moi j'avais des poulets à 10cm qui me cognaient dessus avec leur bec. Un poulet c'est bien, mais 80 poulets, t'as peur, t'es pas bien du tout ! Tu as les mains liées dans le dos, tu ne peux rien faire. Moi je leur soufflais dessus pour les écarter.
Pourquoi avoir refusé de sauter à l'élastique, au début ?
J'ai refusé parce que j'ai pensé à mon coeur. Je n'ai plus 20 ans, je n'ai jamais fait de saut à l'élastique de ma vie et je me souviens même qu'il y a une vingtaine d'années, je faisais Fort Boyard, et j'avais refusé le saut à l'élastique. C'était Marie-Ange Nardi qui avait été formidable et qui l'avait fait à ma place. Je ne l'ai pas fait, je suis ridicule mais je protège mon coeur.
"Tout peut arriver, tu ne sais rien"
Qu'est-ce qui t'a le plus manqué sur le tournage ?
Très bonne question. Il y a trois choses : la nourriture, parce qu'on a faim tout le temps et qu'il faut gagner à différents jeux pour gagner de la nourriture. Après, ce qui m'a manqué, ce qui était dur, c'était de dormir avec les singes, qui sont juste à côté. Ils t'observent et tu sens qu'à chaque seconde, ils peuvent te sauter dessus pour prendre à manger et faire une razzia. C'est pour ça qu'on fermait tout le soir. Autre chose qui m'a manqué, c'est le téléphone portable. Ils te prennent le portable quand t'arrives et t'as pas du tout de nouvelles, tout peut arriver, tu ne sais rien. Et encore, moi je ne suis resté que 10 jours, mais je me demande comment ont fait ceux qui sont restés un mois. T'as pas de nouvelles de tes proches, des informations, de ton pays, et ça c'est dur.
De qui t'es-tu le plus rapproché ?
Tu te découvres surtout toi-même à travers des jeux d'aventure comme ça. Moi, je m'entends bien avec tout le monde parce que j'estime que, de chacun, il y a des choses extraordinairement positives à retirer, même des gens que tu ne connais pas. Je connaissais les 3/4 des candidats, surtout Sloane, on se connait depuis 20-25 ans. Il y en a que je ne connaissais pas du tout, et c'est très intéressant, comme Giovanni, Frédérick Bousquet et surtout Frédéric Longbois, qui a été une vraie découverte pour moi. Il est chanteur, je fais des chansons, on a parlé de tas de choses qu'on a en commun, de nos mamans, de l'histoire de la chanson française. Un mois et demi après le tournage, il a invité toutes les célébrités chez lui et tout le monde y est allé. On s'est tous très bien entendus et on ne s'est pas dit un mot plus haut que l'autre, jamais. On s'est entraidé, on s'est partagé les tâches.
Selon toi, quel candidat aurait été le meilleur candidat à Questions pour un Champion ?
Oula (rires), je ne peux pas te répondre, je ne sais pas... Mais peut-être Frédéric Longbois parce que, avec l'âge, tu acquiers plus de connaissance donc peut-être Frédéric, mais je n'en sais rien.
"Dechavanne n'a plus rien à prouver"
Certains auraient dit de Christophe Dechavanne qu'il était exécrable sur le tournage, ce qu'il a démenti. Comment ça s'est passé avec lui ?
On voyait Christophe et Laurence très très peu. On les voyait pour les phases de jeu. Je les ai vus que 3 fois, en tant que candidat, mais c'est tout. Ils ont bien animé, Laurence à son poste, Christophe au sien, et je ne peux rien te dire de plus que ça. Ça s'est très bien passé, aucun problème. Ce sont de grands professionnels, Dechavanne n'a plus rien à prouver, et Laurence non plus, donc c'était sympa de travailler avec eux.
Selon toi, qui pourrait gagner l'émission ?
Bonne question parce que je ne sais absolument pas qui a gagné ! Je ne pourrais pas dire qui j'aurais envie de sauver, tu me poses des questions dures... En plus, je ne suis resté qu'une semaine, je n'ai pas eu le temps de tous les tester vraiment, donc c'est quand même compliqué. Je ne vais pas répondre, pardon.
Tu t'es battu pour l'association L'orphelinat de la RATP, combien tu as récolté ?
Je ne sais pas, je crois que c'est 5 000 euros, mais je n'en suis pas sûr. C'est une association qui me plaît, ça fait 20 ans que je travaille pour eux. C'est les orphelins de père, de mère ou de père et mère. Imagine, tu as 10-15 ans, tu n'as pas de parents. Dur dur... Moi ça me glace. Il faut leur donner de l'argent. Je l'avais déjà fait avec le jeu de Laurence Boccolini, "Le Maillon Faible", on avait gagné 60 000 euros, une belle somme.
Tu es souvent en contact avec eux ?
Oui, chaque année au mois de mars, on fait un très beau gala avec de grands noms comme Amel Bent, Joyce Jonathan... Les bénéfices vont directement à la mutuelle pour les orphelins de la RATP.
La prochaine émission à laquelle tu pourrais participer, ça serait laquelle ?
Ça pourrait être l'aventure Robinson. Un peu dans le même esprit mais on ne serait pas 11, on serait 2.
Propos recueillis par Marion Poulle. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com.