L'Equipe de France de football a-t-elle perdu la finale de la Coupe du Monde 2022 face à l'Argentine à cause de l'arbitre ? La réponse est non. Après tout, alors que les joueurs étaient déjà diminués par un virus, ce n'est pas lui qui a empêché les Bleus de courir sur le terrain pendant 80 minutes. En revanche, est-ce qu'il a facilité malgré lui cette défaite ? On peut se poser la question.
Entre son absence de cartons systématique malgré les fautes des coéquipiers de Lionel Messi, un penalty plus que litigieux (voire imaginaire) sifflé en faveur d'Angel Di Maria ou encore deux avantages non laissés pour les Français qui auraient pu mener à deux actions dangereuses, c'est peu dire que Szymon Marciniak n'a pas été irréprochable. Et parmi les erreurs que l'on peut directement lui imputer, il y a également le troisième but de l'Argentine qui, selon le règlement, n'aurait jamais dû être validé. En cause ? Des remplaçants étaient entrés sur le terrain, prêts à le célébrer, avant même que le ballon n'ait franchit la ligne.
Et c'est justement sur cette situation - qui fait référence à la loi 3, alinéa 9, que Szymon Marciniak, de retour chez lui en Pologne, a été interrogé cette semaine. Or, plutôt que de reconnaître son erreur, l'arbitre a préféré la balayer d'un revers de main à travers une excuse un peu bizarre. "Tout d'abord, cette situation aurait dû affecter le jeu [pour être sanctionnable]. Mais quel a été l'impact de ces joueurs qui se sont levés et ont bondi sur le terrain ? C'est vraiment chercher la petite bête", s'est-il exclamé, avant d'ajouter, "Il y a des journaux sérieux et ceux qui recherchent le buzz".
Effectivement, dans les faits, l'annulation de ce but pour un tel motif aurait été ridicule. Par ailleurs, Szymon Marciniak l'a rappelé, même la France aurait pu être pénalisée de la sorte avec un but de Kylian Mbappé : "Les Français n'ont pas mentionné la photo où l'on peut voir qu'il y a sept Français sur le terrain lorsque Mbappé a marqué".
Néanmoins, il est bon de rappeler que, même si les remplaçants n'ont pas impacté l'action, cette appréciation n'est pas citée dans le règlement et la loi aurait donc dû être respectée à la lettre. A travers ça, Szymon Marciniak a montré que le match n'avait pas été arbitré selon les règles et que lui et son équipe avaient décidé du sort du match selon leur ressenti.
Une situation quelque peu étonnante quand on sait que, par exemple, un but sur pénalty peut être annulé si un coéquipier du buteur est entré une seconde trop tôt dans la surface ou qu'un hors-jeu peut être sifflé pour un simple orteil qui dépasse. Deux faits de jeu qui, dans les faits, ne sont pas censés avoir d'impact mais qui sont pourtant automatiquement sanctionnés.
Un concept de deux poids deux mesures dérangeant, d'autant plus qu'il ne s'est pas expliqué sur les avantages non laissés injustement. En revanche, il a totalement assumé le non penalty accordé pour la France sur une faute sur Marcus Thuram (87ème minutes), alors même que la VAR l'avait signalée et que celle-ci était similaire au contact sifflé sur Di Maria au début du match. Entre lui ou Emiliano Martinez, on ne leur conseille pas la France comme destination pour leurs prochaines vacances.