Ce mardi 9 octobre 2018, dès 7 heures du matin, le étudiants de l'université Rennes 2 étaient scindés en deux clans : ceux qui faisaient grève et ont participé à un blocus, contre ceux qui souhaitaient aller en cours. Une centaine de personnes empêchait ainsi quiconque de passer dans la fac de sciences humaines, sur le campus de Villejean. Tout est parti la semaine passée, lorsque une assemblée générale a lancé un appel au blocage, avec l'envie de rejoindre ensuite la mobilisation interprofessionnelle de niveau national, avec notamment la réforme des retraites en ligne de mire.
Sur son compte Twitter officiel, l'université Rennes 2 a expliqué que même si la fac les a autorisé à se rendre à la manifestation, les associations étudiantes de Rennes 2 ont décidé de bloquer le campus : "Malgré cette dispense d'assiduité accordée suite à la demande des organisations syndicales étudiantes, l'AG étudiante R2 a voté à une centaine de voix le blocage de l'université".
La direction a invité les étudiant(e)s à "se rendre sur le campus selon leur emploi du temps habituel" avec "leur droit à manifester entre 10h et 15h (...) toutefois garanti", et a demandé "qu'aucune forme de violence ne soit exercée".
C'était donc "une scène un peu surréaliste", comme l'a expliqué Jérôme Gicquel, le journaliste de 20 minutes, dépêché sur place. La centaine d'élèves qui s'opposait à l'ouverture de l'université était armée de bâtons à la main et avait disposé des poubelles retournées devant les grilles. Les forces de l'ordre sont donc intervenues, avant 9h30 du matin. Le blocage aura ainsi duré moins de trois heures. Un spectacle qui a cependant agacé.
Sur Twitter, la direction s'est en effet plaint qu'une "centaine de bloqueurs·euse·s, la plupart cagoulé·e·s et certain·e·s muni·e·s de bâtons, empêchait l'accès aux bâtiments faisant preuve d'une forte mobilité en fonction des tentatives d'ouverture".
Dans un autre tweet, ils se sont réjouis que tout soit finalement rentré dans l'ordre avec l'arrivée de la police : "La persistance de tensions manifestes a requis l'intervention des forces mobiles qui se sont déployées sur le campus afin de sécuriser l'accès aux bâtiments. L'ensemble des activités a pu reprendre sur le campus Villejean dès le milieu de la matinée".