La SNCF est au coeur d'une nouvelle polémique. Après le scandale "Ni Noirs Ni Arabes" pour l'arrivée du Président israélien Shimon Peres en France, l'entreprise française doit faire face à des accusations émanant des Etats-Unis. Des élus américains lui reprochent son implication dans le génocide juif pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Si la SNCF peut jouer les héros pour une vieille dame qui s'est trompée de train, des députés américains pointent du doigt son rôle de bourreau dans la Shoah. Des élus républicains et démocrates du Congrès ont déposé un projet de loi pour autoriser les poursuites contre la SNCF pour son rôle joué pendant la Seconde Guerre Mondiale. Deux ans plus tôt, une initiative similaire n'avait pas abouti. Mais le sénateur Chuck Schumer aurait trouvé un moyen de contrer l'argument selon lequel la compagnie française ne peut être poursuivie aux Etats-Unis en raison d'une loi américaine qui lui garantit l'immunité en tant que société contrôlée par un Etat étranger.
"Cela fait longtemps que les survivants et les parents de ceux qui ont péri tentent d'établir la responsabilité de la SNCF pour le rôle actif qu'elle a joué pendant l'Holocauste, mais jusqu'à présent la société a réussi à se draper dans l'immunité et à éviter ainsi toute procédure devant les tribunaux américains" a expliqué Schumer dans un communiqué. La compagnie aurait transporté près de 76 000 Juifs de la France vers les camps d'extermination entre 1942 et 1944. En 2011, le Président de la SNCF, Guillaume Pépy avait reconnu que l'entreprise avait servi de"rouage de la machine nazie d'extermination", avant de remarquer que 2 000 cheminots avaient également été exécutés.
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