Silvio Berlusconi n'échappera pas à la prison. L'ex-chef du gouvernement italien vient d'écoper d'une peine de quatre ans de prison, confirmée en dernière instance. A 76 ans, il devrait pouvoir l'effectuer à domicile.
Il s'agissait de son dernier recours. Jeudi, la Cour de cassation italienne a confirmé la peine de quatre ans de prison pour fraude fiscale dans l'affaire Mediaset. Une première pour Silvio Berlusconi qui n'avait jamais reçu de condamnation en 20 ans de carrière et 33 procès. Mais vu son âge, 76 ans, il devrait pouvoir effectuer sa peine à domicile. Tradition italienne oblige, à plus de 70 ans, le condamné ne va pas en prison. L'interdiction d'occuper un poste officiel sera, elle, rééxaminée dans les jours à venir par la Cour d'appel.
Silvio Berlusconi s'est immédiatement dit "persécuté" par les magistrats. Dans un message vidéo, il a jugé cette condamnation "dénuée de tout fondement". "Nous devons continuer à combattre, à faire de la politique, pour réaliser toutes les réformes nécessaires, au premier rang desquelles celle de la justice" a-t-il continué.
Cette peine lui fait ainsi perdre son titre de "Cavaliere". Il risque d'autres peines de prison. le 24 juin dernier, il a écopé d'une peine de sept ans de prison (alors que le procureur en avait requis six) en première instance, dans l'affaire du Rubygate. Il a été également condamné à un an de détention pour violation du secret de l'instruction dans l'affaire du rachat de la banque Unipol, et a fait appel de cette décision. Voilà qui devrait quelque peu destabiliser le gouvernement d'union nationale (gauche et droite de Berlusconi) formé fin avril avec la droite de Berlusconi.