Lauren Wasser avait la belle vie. Elle est la fille de deux mannequins, étudiait dans une université prestigieuse tout en poursuivant sa carrière de top model ou encore habitait à Santa Monica. Mais tout a changé le 3 octobre 2012. Comme la jeune femme l'a expliqué à Vice, elle s'est rendue dans un magasin afin d'acheter ses tampons habituels Kotex Natural Balance (qu'elle a changé le matin, l'après-midi et une dernière fois dans la soirée) comme elle avait ses règles. Avant cela, elle s'est sentie "un peu malade" et pensait souffrir d'un début de grippe. Mais elle a oublié ce détail et s'est rendue à une soirée d'anniversaire. Voyant que ça n'allait vraiment pas, la principale intéressée n'est pas restée aussi longtemps qu'elle l'aurait voulu et est rentrée se reposer.
Inquiète de ne pas avoir de nouvelles, sa maman a envoyé un ami à elle et un policier afin de vérifier que tout allait bien. Mais ils ont trouvé Lauren "effondrée sur le sol de sa chambre". Elle a donc été transportée d'urgence à l'hôpital, avec 41 de fièvre. "Ses organes internes commençaient à cesser de fonctionner et elle avait eu un début de crise cardiaque" peut-on lire. C'est un spécialiste des infections qui découvrira qu'elle souffrait d'un syndrome du choc toxique, une infection causée par une toxine bactérienne pénétrant dans la circulation sanguine. Suite à des études lancées dans les années 80, les scientifiques se sont rendus compte que cette maladie - qui est mortelle dans 5 à 15% des cas - était liée à l'utilisation de tampons.
Malgré l'identification de la maladie, l'état de Lauren ne s'est pas amélioré. Son infection s'est transformée en gangrène, obligeant les médecins à l'amputer de la jambe droite. "C'est la douleur la plus atroce que j'ai jamais sentie – je ne saurais même pas vous la décrire" a t-elle confié à propos de sa gangrène. Pendant ce temps, sa maman a engagé une procédure judiciaire contre la marque de tampons et les supermarchés qui les commercialisaient. Et par la suite, Lauren a repris ce combat afin que les tampons "soient marquetés avec un avertissement plus gros et plus clair sur leurs risques éventuels".
Et cet automne, elle espère se rendre au Congrès américain avec la députée Carolyn Maloney qui défend le projet de loi Robin Danielson Act. Il porte le nom d'une femme décédée du Syndrome du Choc Toxique en 1998. Il prévoit "un programme de recherche sur les risques posés par la présence de dioxine, de fibres synthétiques, de parfums chimiques et d'autres composants dans les produits destinés à l'hygiène féminine".
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