Dans la plupart des séries ou films, des doublures sont engagées pour réaliser les cascades, mais certaines stars préfèrent parfois donner de leur personne. C'est notamment le cas d'Omar Sy qui effectue lui-même plusieurs de ses cascades dans la série Lupin, sur Netflix. L'une d'entre elles l'a d'ailleurs pas mal effrayé lors de la saison 1 : "La scène où on me suspend par le balcon et que je suis dans le vide, là j'ai flippé. C'est les premiers jours, on découvre les cascadeurs, on découvre l'équipe. La confiance, ça se gagne, hein", s'est-il souvenu lors d'une interview avec Madame Figaro début 2020.
En revanche, ce n'est pas la doublure d'Omar Sy qui se faufile dans les rues de Paris ni vu ni connu. Les décors de Lupin sont d'ailleurs très réalistes, aussi bien dans la saison 1 que dans la saison 2. Après Le Louvre et le Sacré-Coeur, la suite nous emmène place Vendôme, au musée d'Orsay, bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art, au théâtre du Châtelet, l'Île Saint-Louis ou encore le parc des Buttes-Chaumont. "Le côté parisien de la série était important pour nous. On voulait montrer Paris tel que, aussi bien les monuments, la banlieue, le métro, mais aussi le bus", explique Omar Sy dans la vidéo coulisses de Netflix.
En parlant de décors réalistes, l'épisode 9 de Lupin saison 2 a été tourné dans les vraies catacombes de Paris. Omar Sy (Assane), Antoine Gouy (Benjamin) et l'équipe de tournage sont réellement descendus dans ce célèbre lieu de la Capitale pour les besoins de la série, ce qui n'a pas été de tout repos. Le réalisateur Hugo Gélin s'est confié sur ce moment pas des plus agréables en interview avec Première : "Quand on voit les voitures de flics débarquer, c'est le vrai lieu. Ils risquent d'avoir pas mal de visites d'ailleurs, après la diffusion On a aussi tourné dans d'autres tunnels et d'autres Catacombes, que les gens ne peuvent pas visiter. Personnellement, j'en ai vu des kilomètres ! Il y en a beaucoup de tunnels non autorisés au public. Je voulais vraiment que ce soit réel, pas filmé en studio. J'ai adoré le fait qu'on soit vraiment sous Paris. Et que quand il y a cette échelle pour sortir, c'est la vraie échelle, elle fait vraiment 30 mètres, et elle sort vraiment à cet endroit-là dans Paris, au milieu d'un jardin."
Il a ensuite expliqué : "Ce n'est pas dangereux, mais ce n'est pas confortable. On est 20 ou 30 mètres sous terre, c'est humide, on a la tête baissée en permanence. On est obligé de ressortir de temps en temps pour respirer. On est claustro. C'est un enfer pour filmer là-dessous, disons-le !J e mesure 1,93 mètre donc c'est une catastrophe, parce que je rampe toute la journée. Et Omar est très grand aussi (...) Les portables ne marchent plus. Les talkies non plus. On se retrouve à l'ancienne, à tourner de manière très artisanale. On est ensemble dans la merde et c'est cool. Parce que c'est vraiment cool au final ! Ceci dit, je ne sais pas si je le referai tout de suite..." En tout cas, on ne pouvait pas faire plus réel.
Si Omar Sy réalise la plupart de ses cascades dans Lupin, il a quand même eu besoin d'une doublure, pour une raison étonnante et drôle, surtout pour la saison 1 : "J'ai beaucoup travaillé dessus, mais le résultat est nul, je ne sais toujours pas en faire. A l'arrivée, on a pris quelqu'un qui savait le faire", a confié l'acteur à Konbini. On ne peut pas être bon partout ?
Avant la série Lupin, Omar Sy connaissait peu le personnage d'Arsène Lupin. Il n'a d'ailleurs pas découvert l'univers du gentleman cambrioleur avec les romans de Maurice Leblanc, mais avec les mangas : "Il y avait un manga qui s'appelait 'Lupin' Je suis entré là-dedans comme ça", a-t-il expliqué à Konbini. L'avantage est que l'acteur n'a pas eu besoin de s'inspirer des anciens Lupin pour interpréter Assane Diop : "On a tout revu pour justement éviter de refaire des trucs qui avaient déjà était faits."
Comme pour la saison 2, Netflix a rapidement annoncé la saison 3 de Lupin ! La suite devrait arriver en 2022, mais le scénariste, Georges Kay, a déjà donné quelques infos sur les nouvelles intrigues : "L'histoire de Pellegrini, en même temps que celle du collier de la Reine, est terminée. On la laissera derrière. De même que l'histoire de Babakar et l'envie de vengeance d'Assane (...) On veut s'ouvrir à de nouveaux horizons, de nouveaux genres, de nouveaux décors (...) On veut aussi explorer plus en profondeur le passé d'Assane, ce qui le touche, les gens qui comptent pour lui."