"Depuis son anniversaire il est dehors, il galère avec les aides sociales et il n'y a pas de place pour lui pour qu'il dorme quelque part. Sa belle-mère a demandé à son père de choisir entre elle et son fils, son père a choisi sa belle-mère (...) J'ai honnêtement été bouleversée par son sourire et son histoire", écrivait Kim, une blogueuse, à la fin du mois d'août sur Twitter. Depuis la publication de son message, de nombreuses personnes sont venues en aide à Maëlig, un sans-abri de 18 ans, mais son histoire émouvante s'est légèrement effondrée la semaine dernière.
Comme l'a relaté Le Parisien, une femme d'une quarantaine d'années a porté plainte contre le SDF pour vol : "je lui ai proposé de l'héberger samedi soir (...) il s'est mis à pleurer et il a voulu faire un tour. Il est parti à 22 heures, il n'est plus revenu", a-t-elle raconté. Et pour cause, Maëlig s'est enfui avec son porte-monnaie et son téléphone portable. La police l'a retrouvé ce samedi à gare du Nord : elle l'a interpellé et placé ensuite en garde à vue d'après les infos de Le Point.
Maëlig, "déjà connu des services de police pour une vingtaine de vols", s'est ensuite retrouvé confronté à sa victime : "Il ne s'attendait pas à me voir. Juste avant, il a été particulièrement agressif avec la police. Et puis on a parlé. Il a tout avoué. Et on a pleuré tous les deux. Par émotion. Parce qu'on était dépassé par cette histoire (...) J'ai eu l'impression de m'être fait rouler comme un bleu", raconte-t-elle au Parisien.
Après la confrontation, le jeune de 18 ans, qui a plaidé coupable pour le vol, a été déféré devant le parquet de Paris, ce lundi, "en vue de son jugement selon la procédure de comparution immédiate" selon Le Point. Cette histoire avait pourtant bien commencé...
De son côté, le père de Maëlig a réagi à cette arrestation et le portrait qu'il dresse de son fils n'est pas très positif : "On a fait tout ce qu'on pouvait pour lui, pour qu'il s'en sorte. Malheureusement, j'ai passé des années à tenter de le sortir des mains de la police et des affaires avec la justice. Dommage qu'il soit à la rue. Mais si c'est le chemin qu'il a choisi, je n'y peux rien. Il nous a fait passer pour des méchants sur les réseaux sociaux. On pouvait très bien l'aider sans nous nuire. C'est allé jusqu'à nous menacer. Aujourd'hui, je ne veux pas savoir où il est ni ce qu'il fait", déclare-t-il auprès du Parisien.