Depuis quelques jours, les internautes se mobilisent en masse pour venir en aide à Maëlig, un sans-abri de 18 ans mis visiblement à la porte par sa famille. C'est une certaine Kim qui a alerté les réseaux sociaux en postant ce message, retweeté plus de 70 000 fois : "depuis son anniversaire il est dehors, il galère avec les aides sociales et il n'y a pas de place pour lui pour qu'il dorme quelque part. Sa belle-mère a demandé à son père de choisir entre elle et son fils, son père a choisi sa belle-mère. Il était tellement souriant."
Touchés par cette histoire, certains Twittos se sont déplacés rue de la Boëtie, à Paris, pour lui tenir compagnie, lui donner à manger ou de l'argent et lui offrir leur hospitalité. Sauf que l'histoire de Maëlig commence à rencontrer quelques embûches : le jeune SDF ne serait pas vraiment celui qu'il prétend.
En effet, comme le raconte Le Parisien, une plainte a été déposée contre lui par une femme nommée Martine : "je lui ai proposé de l'héberger samedi soir. J'étais avec mon ami et mon fils. On est allé chez moi, dans le IXe arrondissement. On a chanté Brel, il m'a raconté sa vie. C'était très sympathique. Et puis il s'est mis à pleurer et il a voulu faire un tour. Il est parti à 22 heures, il n'est plus revenu", explique-t-elle.
Et pour cause, Maëlig est accusé de s'être enfui avec le téléphone et le porte-monnaie de son hôte d'un soir. Il aurait cependant laissé chez elle quelques affaires comme un pantalon, "un sac en plastique avec des numéros de téléphone de jeunes femmes", "la lettre d'une dame pour qu'il se rende à une paroisse parisienne", un drap et... une pipe à crack. Une certaine Nicole affirme elle aussi avoir été victime du sans-abri : "Je me suis fait rouler par Maëlig. Je crois qu'il faut prévenir tous ceux qui lui viennent en aide." Nous sommes bien loin des témoignages de ces derniers jours...
Forcément, ces déclarations ont choqué Kim, l'internaute à l'origine de cet élan de solidarité : "C'est scandaleux... Je ne le connaissais pas. J'ai été touchée par son histoire. Je l'ai juste relayée sur Internet. Je ne m'attendais pas à un tel élan", avoue-t-elle. De leur côté, les proches de Maëlig demandent aux internautes de ne pas juger trop vite Maëlig : "Des gens qui le connaissent dans sa ville d'origine commencent à tweeter en nous alertant, en nous disant qu'il faut connaître sa vraie vie", raconte Daniel, qui a hébergé le SDF.
Sauf que le témoignage du père de Maëlig risque bien de tout remettre en question une nouvelle fois : "Maëlig était en vacances à Toulon la semaine dernière, où les gendarmes m'ont appelé car il était en garde à vue. En juillet, il est passé chez moi, habillé en marque et nous a offerts à chacun des cadeaux de valeur. Il nous a expliqué qu'il s'installait avec sa copine dans un appartement sur Paris, il avait acheté une télévision. Il a toujours voulu être le centre du monde et refusait toute autorité. Il était violent avec nous", déclare Jean-Louis auprès de L'Union-l'Ardennais.
Il confie ensuite être inquiet pour ses autres enfants et recevoir des messages de haine : "Mes plus jeunes enfants rentrent à l'école lundi et je n'ai qu'une peur, c'est qu'ils se fassent taper. On se fait insulter sur les réseaux sociaux, les médias ne racontent que la version de Maëlig. On n'est plus jamais tranquilles." Tout est dit.