A 28 ans, Marion Bartoli a remporté hier Wimbledon 2013, et par la même occasion son premier tournoi du Grand Chelem. Une victoire qui a rendu la France euphorique et qui a inspiré des propos sexistes à John Inverdale, journaliste radio de la BBC. Après le match de la joueuse au QI impressionnant face Sabine Lisicki, il a demandé à ses auditeurs : "Pensez-vous que le père de Bartoli lui a dit, quand elle était petite, 'Tu ne seras jamais un canon, tu ne seras jamais une Sharapova, donc tu dois t'accrocher et te battre' ?" Classe.
Ces propos de John Inverdale ne sont pas passés inaperçus. Sur Twitter, les internautes ont ainsi réagi avec la hashtag #everydaysexism (le sexisme quotidien). "John #Inverdale, je suis fière de Marion #Bartoli et me moque qu'elle soit canon, ou pas. Mais vous, ni trophée ni beauté. #everydaysexism", a notamment posté @IsaHorlans. Et @quasiserious d'ajouter : "Les commentaires sur le physique de Bartoli m'attristent. Un exemple classique de #everydaysexism. Le physique d'aucune homme ne serait/est jugé de cette façon".
Face à ce vent de polémique, John Inverdale a tenté de se justifier et a assuré que ses propos sur Bartoli avaient été prononcés sur le ton de la plaisanterie. Mouais. De son côté, la BBC a tenté de calmer le jeu et a présenté ses excuses à la grande gagnante du tournoi préféré de Pippa Middleton : "Nous admettons que la remarque était désobligeante et nous nous en excusons".
Marion Bartoli ne devrait pas avoir trop de mal à leur pardonner. Pas vraiment vexée, la Française se fiche bien de ne pas ressembler à Maria Sharapova, la grande ennemie de Serena Williams, et a ainsi déclaré : "Ce n'est pas important. Oui je ne suis pas blonde. C'est un fait. Est-ce que j'ai rêvé de devenir mannequin ? Non, désolé. Mais est-ce que j'ai rêvé de gagner Wimbledon ? Oui. Absolument". Et hier, elle a réalisé son rêve.