CINÉ SÉRIE
Maxence Danet-Fauvel (Grand Hôtel) : "Ça m'a fait du bien de travailler sur autre chose que Skam"
Publié le 3 septembre 2020 à 21:00
Par Lola Maroni
Vous connaissez sûrement Maxence Danet-Fauvel pour son rôle d'Eliott dans Skam France. Après la saison 6, l'acteur est de retour dans Grand Hôtel, la série de la rentrée de TF1, avec un tout nouveau personnage très différent celui du show de France.tv slash. PRBK a eu l'occasion de l'interviewer pour en savoir plus sur ce projet, son perso Will, sa rencontre avec Victor Meutelet ou encore Bruno Solo.
Maxence Danet-Fauvel (Grand Hotel) : "Ca m'a fait du bien de travailler sur un autre projet que Skam" Maxence Danet-Fauvel (Grand Hotel) : "Ca m'a fait du bien de travailler sur un autre projet que Skam"© FRANCOIS LEFEBVRE / CAPA / TF1
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Purebreak : Grand Hôtel est ton premier projet après Skam, qu'est-ce qui t'a motivé à l'accepter ?

Maxence Danet-Fauvel : Déjà, le casting a duré très longtemps. Au départ, j'ai passé le casting pour le rôle d'Anthony. J'ai fait deux essais, mais je n'avais pas assez de pectoraux. Du coup, j'ai passé le casting pour le rôle de Xavier et ensuite pour celui de Will. En réalité, je ne sais pas trop ce qui m'a motivé, ce tournage m'est un peu tombé dessus, mais là où j'ai commencé à vraiment l'être, c'est lors de la première lecture et ma rencontre avec le premier réalisateur, on en a eu deux, Yann Samuel. Dans le scénario, le personnage de Will était libre d'interprétation et on devait en faire quelqu'un de naïf et comique. C'était un challenge pour moi, ça m'a demandé beaucoup d'improvisation. C'est un registre que je n'avais jamais fait et qui me faisait très peur. Quand on m'a proposé le projet, seuls les quatre premiers épisodes étaient écrits. Il n'y avait qu'une facette du personnage. Les auteurs ont continué à écrire quand on tournait. Ils ont fait évoluer mon personnage d'une super manière et lui ont donné plus de fond dans la deuxième partie de la série. C'est devenu de plus en plus motivant.

On peut donc dire que tout ce qui va se passer par la suite c'est grâce à Skam

Est-ce grâce à Skam France que tu as été recruté ?

Je ne sais pas du tout. Avant Skam, j'étais à l'école et je n'avais jamais tourné. On peut donc dire que tout ce qui va se passer par la suite c'est grâce à Skam. Petite anecdote, le directeur de casting de Grand Hôtel est un grand fan de la série. Il était super content de me rencontrer et je crois qu'il a vu plus ou moins tous les gens de Skam pour cette série.

Quelles ont été les plus grosses différences entre les deux tournages ?

Il y en a énormément. Dans Skam, on avait très peu de costumes et très peu de moyens et là on arrive sur une série où c'est plus confortable. Avec Skam, j'aimais bien le côté éreintant et hyper sportif, d'enchaîner des journées de malade, mais là c'était des conditions plus confortables dans le sens où t'as plus de temps entre les scènes pour te préparer. C'était différent.

C'était un objectif pour toi de rejoindre une saga de TF1 ?

Je ne me suis jamais trop posé la question. Comme je suis au début de ma carrière, je passe un peu tous les castings et après, je fais les choix avec mon agent, voir si le projet est intéressant. Mais ce qui est bien, c'est qu'on arrive après l'une des dernières créations de TF1, Le Bazar de la charité, qui a fait un carton, avec Victor Meutelet d'ailleurs. Ce n'était pas une aspiration, je suis plus cinéma, cinéma indépendant, mais quand ça m'est tombé dessus, j'étais très content.

Que nous réserve la série Grand Hôtel ?

J'ai un personnage en dehors de toutes les histoires de la série, du coup, je ne sais pas trop ce qu'il se passe. En vrai, j'ai tellement hâte d'être ce soir parce qu'on n'a rien vu. C'est comme Skam, on ne voit rien avant la diffusion.

Will est très différent de moi

Will est très différent d'Eliott, ton personnage dans Skam France, comment le décrirais-tu ?

Will est un peu à l'ouest, sûr de lui. À la base, ce n'était pas un personnage très profond, mais à un moment, il prend en maturité et commence à comprendre ce qu'il se passe autour de lui, à se rebeller. C'est là où j'ai commencé à m'amuser avec ce personnage, ça m'a permis de lui rajouter un côté construit. C'était super drôle à jouer, je me suis éclaté.

Te correspond-il plus ?

Non, Will est très différent de moi pour le coup. Il a 20 ans, il est dans la fleur de l'âge, il est naïf. Je suis naïf dans la vie, mais lui a une naïveté incroyable. Les scènes avec ce personnage font du bien.

C'était important pour toi de découvrir un autre personnage ?

J'ai tourné un film entre Skam et Grand Hôtel, sauf qu'il n'est toujours pas sorti, mais oui, c'était important pour moi de sortir de ce truc de lycéen. J'ai 27 ans, ça m'a fait du bien de travailler sur autre chose. Avec la saison 6 de Skam, j'ai fait le tour d'Eliott, je trouvais donc ça cool de pouvoir partir sur autre chose et d'avoir une autre expérience. J'avais aussi envie de montrer ce que je savais faire en plus d'Eliott, qui me ressemble beaucoup. Will n'a rien à avoir avec moi.

Victor Meutelet est un super partenaire de jeu

Il y a du beau monde au casting, quel effet ça fait de travailler avec Carole Bouquet, Bruno Solo ou encore Anny Duperey ?

J'ai tourné vraiment qu'avec Bruno Solo. J'adore cet acteur. D'un coup, je me suis retrouvé à jouer avec lui et à le considérer comme mon égal, c'était très particulier. C'est là où tu vois si tu es bien concentré. Ça m'a aussi permis de me sentir légitime en tant que comédien, de ne pas me faire écraser par toutes ces stars, c'était très cool. Ça m'a montré que je pouvais appliquer ma méthode de travail sur n'importe quel plateau. Après, ça reste impressionnant d'être avec des monstres, mais c'est cool parce qu'ils donnent des conseils. Bruno Solo et Gwendoline Hamon sont très pédagogues. C'est toujours génial de tourner avec des acteurs qui ont plus d'expérience.

Tu partages pas mal de scènes avec Victor Meutelet, comment s'est passé le tournage avec lui ?

C'était génial. On s'attendait à avoir plus de scènes ensemble, mais c'est une série tellement chorale, que tu ne peux pas développer les histoires de tous les personnages. Mais Victor, c'est un super partenaire de jeu. Il est focus un peu comme moi. Ma technique de jeu ne me permet pas de déconner avant les scènes, il faut que je sois avec ma musique et lui est comme ça aussi. On se faisait des petites impro avant de tourner, on demandait au réal de retourner des scènes. Je pense qu'on a la même vision du métier de comédien, un peu comme avec Axel Auriant sur Skam. Ça fait du bien d'avoir des partenaires comme eux. J'ai vécu que des belles histoires pendant six mois, Victor y a grandement participé. C'est un comédien qui écoute et nourrit, j'en ai rencontré très peu des comme lui.

Ca m'a mis une sacré gifle de devoir arrêter brutalement le tournage

Il y a aussi Solène Herbert de Demain nous appartient, ça t'intéresserait de rejoindre un feuilleton quotidien ?

Honnêtement non dans le sens où j'ai peur que ça m'enferme dans un truc et de ne pas réussir à en sortir, d'être catalogué. J'ai envie de faire plein de trucs différents, il y a tellement d'histoires à vivre et à raconter. J'ai rencontré Dounia Coesens lors d'un festival de court-métrage à Dijon et on l'a présentait encore comme Dounia Coesens de Plus belle la vie. Elle en avait un peu marre car elle voulait sortir de cette étiquette. C'est ce qui aurait pu m'arriver avec Skam si je n'avais pas réussi à choper d'autres projets après. En tout cas, il n'y a pas de feuilleton quotidien en France qui m'attire plus que ça.

Le tournage de Grand Hotel a été interrompu suite au confinement, comment l'as-tu vécu ?

C'était chiant parce que je venais de commencer avec le nouveau réalisateur. On avait eu qu'une journée tous les deux. Mais un des avantages qu'on a quand tu es comédien et quand tu joues un rôle léger comme Will, tu peux rester dans l'énergie du personnage même quand tu n'es pas sur le tournage. J'ai gardé ce côté scolaire, naïf et enfantin et d'un coup, je me suis retrouvé face à moi-même dans une situation anxiogène, enfermé dans mon petit appart à Paris. Je n'avais plus accès à ça, ça m'a mis une sacré gifle de devoir arrêter brutalement le tournage. C'était compliqué d'autant plus que je ne suis pas fait pour être enfermé et c'était difficile de revenir aussi. Le jour de reprise j'avais toutes mes scènes les plus complexes à jouer. Un moment dur car je n'ai pas pu m'entraîner pendant le confinement, surtout que mon école était fermée. C'était un gros challenge et je pense l'avoir réussi.

Propos recueillis par Lola Maroni. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com.

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