Nouveau rebondissement dans l'affaire Mon petit renne. Diffusée le 11 avril 2024 sur Netflix, la série raconte la véritable histoire de l'humoriste et comédien Richard Gadd, victime de harcèlement par une femme rencontrée dans un bar. Le réalisateur et acteur de 35 ans prête ses traits à Donny dans la fiction, alors que celle qui l'a harcelé durant pas moins de six ans est surnommée Martha.
Peu après la diffusion, Netflix, tout comme le showrunner, ont précisé avoir fait leur possible pour dissimuler la vraie identité des personnages évoqués dans Mon petit renne. Malheureusement pour les personnes concernées, il n'a pourtant fallu que quelques jours aux internautes pour les retrouver, à commencer par Fiona Muir-Harvey, la femme qui a inspiré Martha.
Aussi, peu après la diffusion de la fiction, Fiona Muir-Harvey dit avoir subi une énorme vague de harcèlement et reçu des menaces sur les réseaux sociaux. Elle accuse par ailleurs la plateforme de streaming, tout comme Richard Gadd, d'avoir raconté "des mensonges, parce que c'était une meilleure histoire que la vérité, et que les meilleures histoires rapportent de l'argent."
Conséquence, alors que la véritable Martha nie tous les faits qui lui sont reprochés, elle a décidé d'attaquer Netflix pour diffamation : elle réclame au géant du streaming des dommages et intérêts d'une valeur de 170 millions de dollars (environ 156 millions d'euros). De quoi inquiéter l'entreprise au N rouge ? Pas nécessairement. Tandis qu'un porte-parole a récemment affirmé "vouloir défendre cette affaire avec vigueur et de défendre le droit de Richard Gadd à raconter son histoire", un nouvel élément pourrait alourdir le dossier de Fiona Muir-Harvey.
Après être tombé sur une interview de l'avocate à la télévision, un certain George Galloway, ancien membre du Parlement britannique, confie à Piers Morgan avoir immédiatement reconnu celle qui l'aurait harcelé dans les années 1980. "Elle était partout où je tournais la tête. Elle était simplement dans ma vie quand je ne voulais pas qu'elle y soit", déclare l'homme politique de 69 ans dans l'émission Piers Morgan Uncensored.
Ce dernier ajoute l'avoir rencontrée après son élection comme député de Glasgow Hillhead pour le Parti travailliste. Bien qu'il n'explique pas comment il se serait "débarrassé" d'elle, George Galloway révèle avoir été effrayé de son caractère obsessionnel. "Au début, je pensais qu'elle était attirée par moi, mais en réalité, c'était mon travail qui la passionnait. Elle était une harceleuse constante, toujours très proche [de ses affaires], a soufflé le politicien. Je suis prêt à en témoigner."
Il l'a ensuite ajouté, encore marqué par cet épisode de sa vie : "Il n'y avait pas de mails ou de sms à l'époque. Il fallait soit téléphoner à quelqu'un sur sa ligne personnelle, soit se montrer devant sa porte. C'était ça, le vrai harcèlement. Et c'est ce qu'elle m'a fait subir".