
À chaque prime de Danse avec les stars, c'est la même histoire. Et depuis le début. Des internautes un peu trop à fond pour un des candidats sont persuadés que TF1 triche avec les votes. Sur X (que les anciens continuent d'appeler Twitter), on retrouve chaque année des messages plus ou moins enflammés pour crier au scandale.
Voici un petit aperçu pris au hasard :


Pour garantir la transparence des votes, les émissions en direct font appel à un commissaire de justice (anciennement huissier).
Le site du Ministère de la Justice le décrit en ces mots : "un officier public et ministériel qui procède à l'exécution des décisions de justice et des titres exécutoires ainsi qu'aux ventes judiciaires. (…) Il s'agit d'une profession libérale réglementée. Le commissaire de justice est placé sous l'autorité du procureur général près la cour d'appel du ressort dans lequel il exerce".
Dans le cas d'une émission de télé, il est donc chargé de superviser l'ouverture et la clôture des votes, ainsi que le décompte des résultats. Il veille à ce que le processus respecte les règles établies et que les résultats reflètent fidèlement les choix des téléspectateurs.

Dans une interview accordée à Télé Loisirs, le bien connu maître Nadjar explique : "On est là parce que la chaîne souhaite encadrer son concours, pour apporter plus de crédibilité à son opération".
Celui qui encadre régulièrement les émissions de M6 précise : "Lorsque l'animateur annonce que les votes sont lancés, nous disposons d'une clé électronique qui nous est propre et qui permet d'ouvrir la session de vote. Lorsqu'il fait son décompte final, on ferme le scrutin et tout vote qui viendrait après n'est plus pris en compte".
Et afin d'éviter toute intrusion de la prod, il travaille seul : "Un vigile garde la salle depuis l'extérieur pour s'assurer que nous soyons dans l'isolement le plus total".

Enfin, il ajoute une précision importante :
"Le commissaire de justice ne travaille ni pour le diffuseur ni pour le producteur, il est totalement indépendant".
Concrètement, même si la production peut choisir le moment de la clôture des votes, cette décision doit être prise en présence de l'huissier, garantissant une certaine transparence.

Benjamin Castaldi, animateur emblématique de Loft Story et Secret Story, a levé le voile sur certaines pratiques douteuses dans les émissions qu'il a animées. Dans son autobiographie Pour l'instant tout va bien ou encore dans TPMP, il a révélé que, par le passé, la production pouvait influencer les résultats des votes.
Il a notamment déclaré :
"C'était un soir de vote, sur un prime time en direct du Loft. Les téléspectateurs étaient invités à désigner leur candidat préféré, pour lui permettre de se maintenir dans l'émission. La production, de son côté, avait fait son choix : le candidat élu serait une candidate. Un point, c'est tout".

A l'époque, les choses étaient beaucoup moins encadrées : "Le scrutin fut stoppé à 21h15, en pleine émission. Le but de la manœuvre était simple : maintenir la candidate choisie par la production. Ce qui ne pouvait se faire qu'en clôturant le vote au moment favorable".
Des propos également tenus lors d'une émission spéciale sur les 20 ans du Loft, diffusée en 2021 sur C8 :
"Il y avait un contrôle d'huissier de justice qui contrôlait la validité des votes. Mais on avait une latitude pour la fermeture des votes. Autrement dit, si un candidat était bien placé, que ce candidat nous paraissait... voilà, on pouvait arrêter un peu avant".
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Benjamin Castaldi a également précisé que, suite à ces événements, la présence d'un huissier de justice a été renforcée pour superviser l'ouverture et la fermeture des votes, afin d'éviter toute manipulation future. Il précise en revanche : "Moi, j'avais pour consigne d'influencer un peu le voting".
L'animateur expliquait également que les productions pouvaient faire appel à des centrales d'appels : "Ca coûte à peu près 0,50 centimes d'euros et vous achetez 10.000, 20.000, 30.000, ou 50.000 appels".
Du côté de DALS, face aux critiques et aux soupçons, TF1 et la production ont renforcé les mesures de transparence. La présence d'un commissaire de justice lors des émissions en direct est désormais systématique, et les modalités de vote sont clairement communiquées aux téléspectateurs par Camille Combal notamment.

De plus, les résultats sont annoncés en direct, limitant les possibilités de manipulation.
Cependant, malgré ces précautions, les suspicions persistent. La rapidité avec laquelle les votes sont clôturés après certaines prestations ou la mise en avant de certains candidats peuvent alimenter les doutes. Il est donc essentiel pour les productions de continuer à renforcer la transparence et la communication autour des processus de vote pour maintenir la confiance du public.
Si des manipulations de votes ont pu exister par le passé dans certaines émissions de télé-réalité, les règles se sont durcies au fil des années. Aujourd'hui, des dispositifs sont en place pour garantir l'intégrité des votes, notamment la présence d'un commissaire de justice.
Malgré ces efforts de transparence, les doutes persistent dans l'esprit de nombreux téléspectateurs. Et cette finale de Danse avec les stars ne devrait pas y échapper.