Vous rêvez de prendre la place de Monsieur Poulpe dans le Grand Journal ? Préparez-vous bien. Car comme il vient de le dévoiler à Télérama, s'il ne faut pas un BAC+25 pour ce rôle, ce métier n'est pas aussi simple qu'on peut le penser devant notre écran : "Quand tu es Miss Météo, tu arrives le matin vers 10h, et tu découvres quels sont les invités du Grand Journal. Souvent, ils ne sont confirmés que vers midi. C'est à la fois très flippant et très excitant. Tu ne peux pas anticiper, mais tu sais que tu dois écrire deux minutes pour le soir. Du coup, on se base sur l'actualité, les invités. Ce qui est compliqué dans cet exercice, c'est que tu t'appuies sur des faits qui souvent, ne sont pas super marrants, et tu dois en faire des blagues."
De plus, comme le révèle ensuite l'ex-graphiste pour sites porno, faire rire à la télévision ce n'est pas aussi "facile" que sur le web, puisqu'il y a différents codes à respecter au moment de l'écriture : "Je ne peux pas dire ce que je veux. Ce n'est pas de l'auto-censure, mais il faut rester cohérent avec l'émission. Il faut aussi tenir compte de ce que tu as avant et après toi."
Des contraintes créatives particulières qui, à en croire l'humoriste, différencient ainsi quelque peu l'humour web et l'humour télé : "L'humour web joue plus sur l'énergie et les références. Il y a beaucoup de gags référentiels. (la différence) n'est pas une histoire de sujet, mais plutôt d'angle. La télé oblige plus à être dans des formats. Par exemple, si tu dois faire une vanne sur le pape, en télé tu vas l'attaquer par un format dont les gens ont les codes : une parodie de JT. Sur internet, tu peux directement jouer le pape". De quoi (enfin) mettre fin à la guerre inutile entre les acteurs des deux médias ?
Enfin, la bonne nouvelle pour les fans de celui qui se décrit lui-même comme "le grand-père de l'humour web", c'est qu'après la télé et le net, c'est sur scène qu'il s'apprête à développer son humour. S'il confesse "Ça fait deux ans que je dois faire un one man show, mais il ne comporte toujours qu'un seul sketch", il précise avoir l'ambition de s'y installer durablement comme Norman ou le Woop Gang : "A partir de la rentrée, je vais tester tous mes autres sketchs, et début 2016, j'aimerais pouvoir avoir mon heure complète et la jouer. La scène, c'est vraiment quelque chose que j'ai envie de faire depuis très longtemps."