Il y a quelques semaines, le vidéaste Newtiteuf (Julien Dachaud, de son vrai nom) surprenait ses abonnés à travers une vidéo très particulière postée sur sa chaîne. Habitué à y dévoiler ses nombreux projets liés aux jeux vidéo Pokémon, le YouTubeur profitait en effet d'un face-cam avec son public pour effectuer son coming out et se confier sur le sujet.
Mais alors que le jeune homme craignait de mauvais retours (les trolls et haters sont malheureusement ceux qui arrivent à se faire le plus facilement entendre sur le net), il se révèle aujourd'hui à la fois fier, heureux et soulagé d'avoir pu se dévoiler réellement à son public.
S'il confirme lors d'une interview accordée au NouvelObs que son coming out n'a pas échappé aux critiques : "J'ai eu des "tu mérites pas de vivre", "tu vas aller en enfer" etc. Tu te demandes comment, à 13 ans, on peut avoir cet avis-là", il affirme néanmoins ne voir désormais que le positif.
Statistiquement déjà, les retours sont bien meilleurs que ce qu'il avait anticipé : "J'imaginais bien que des gens allaient mal réagir, mais je n'ai perdu qu'entre 1 500 et 2 000 abonnés, ce qui n'est pas énorme par rapport aux 900 000 vues. Ma communauté s'est montrée mature". De plus, il espère que - grâce à sa révélation, les choses bougeront un peu, même à son échelle : "Je pense que c'est une bonne chose d'en parler aux jeunes, même aux très jeunes. Je me dis que l'annoncer comme ça va peut-être ouvrir une perspective à des gamins, ne plus les enfermer dans une façon de penser."
Et c'est d'ailleurs l'une des nouvelles préoccupations de Julien Dachaud, qui confirme être maintenant porté par une envie de militantisme sur le sujet, ce qu'il n'imaginait pas faire au moment de son coming out. Tandis que l'on peut désormais le découvrir très ouvert sur les réseaux sociaux et dans ses vidéos sur sa vie privée, le vidéaste confesse vouloir en profiter pour aider ceux qui en ont besoin : "J'ai reçu beaucoup de messages de gens qui demandent des conseils. J'espère que ma vidéo pourra aider des personnes à avoir confiance en elles. (...) Ce qui manque aux jeunes aujourd'hui, ce sont les référents positifs. À la télévision, quand on est adolescent et qu'on se cherche, l'image renvoyée est souvent celle de la caricature de l'homosexuel très extraverti, à laquelle il est difficile pour eux de s'identifier."