Suite à son annulation par France 3, le tournage de Plus belle la vie prendra fin en septembre prochain, tandis que le dernier épisode de la série sera diffusé le 18 novembre prochain. La fin d'une aventure télévisuelle qui déçoit des millions de fans à travers la France, mais aussi les acteurs. Ces dernières semaines, nombreux sont ceux à avoir critiqué cette fin, que ce soit Laurent Kerusoré (Thomas), Rebecca Hampton (Céline) ou encore Christophe Morillon (Jacob).
Néanmoins, si les comédiens sont logiquement attristés de voir la série se conclure, certains ne sont pas surpris. C'est notamment le cas de Pierre Martot, l'interprète de Léo Castelli. A l'occasion d'un long dossier de Society dédié à Plus belle la vie, celui qui était présent depuis 2004 au Mistral a révélé que les créateurs n'avaient pas toujours très bien géré l'évolution de l'histoire.
"Je pense que la production est peut-être allée trop vite, qu'on a perdu de la diversité de la société française qui faisait la force du programme", a-t-il dans un premier temps admis, avant de lâcher, "J'ai eu un sentiment de trahison, ça a été violent". Et pour cause, la "volonté de rajeunir les personnages" aurait été prise au détriment des anciens, ce qui aurait brisé la crédibilité des intrigues et cassé un lien avec les fans.
"J'ai appris sans qu'on me consulte que mon personnage n'était plus flic. Je me suis retrouvé patron du Mistral, a déploré l'acteur face à cette reconversion sortie de nulle part. J'ai servi des verres, puis de moins en moins. Aujourd'hui, je tourne encore un petit peu, mais j'ai déjà l'impression d'avoir perdu Léo".
Une critique sévère mais que l'on peut facilement entendre, et qui n'est rien à côté des reproches de Christophe Reichert. Réalisateur historique de Plus belle la vie, ce dernier a pointé du doigt des scénarios de moins en moins forts et pertinents. "Depuis trois-quatre ans, on est un peu plus parti dans des intrigues invraisemblables, a-t-il rappelé. Parfois, j'ai eu l'impression de faire de la BD pour les 8-12 ans et je me suis dit qu'il y avait un danger".
Une crainte qui n'aurait pas été entendue par l'équipe créative, malgré les preuves évidentes que la direction empruntée n'était pas la bonne. "Certains de mes potes se sont d'ailleurs progressivement désintéressés de la série parce qu'une partie des histoires ne tenait plus debout", a confié Christophe Reichert.