Purebreak : Comment avez vous été recrutée pour Recherche appartement ou maison ?
Agnès Bardoux : Quelqu'un de la production m'a appelée pour me demander si je souhaitais participer au casting breton de l'émission.
Avez-vous hésité avant de vous inscrire ?
Oui j'ai hésité parce que j'ai quand même pas mal de boulot, mais devant l'enthousiasme de mon assistante, je me suis dit que je n'allais pas la décevoir. Du coup, j'ai postulé, il fallait envoyer un CV et une lettre de motivation. La production m'a ensuite appelée pour me demander si on pouvait se rencontrer. Je ne pensais pas être prise.
J'ai commencé dans l'immobilier un peu par hasard
Ce métier a toujours été une passion pour vous ?
Oui, je n'ai connu que ce métier. Si je ne fais que ça, ce n'est pas par obligation, mais par choix. J'ai commencé dans l'immobilier un peu par hasard et au final, j'ai trouvé ce métier très intéressant. C'est devenu une passion, j'adore ce que je fais.
Vous êtes une experte de la région Bretagne. Vous devez avoir un large carnet d'adresses ?
J'ai un réseau énorme. Je fais partie d'un réseau immobilier qui fait que j'ai des agents immobiliers franchisés sr toutes les grandes villes bretonnes. Je les connais tous très bien, je suis dans le même réseau depuis 12 ans. Quand on fait ce métier, on a le contact assez facile. Ça fait 16 ans que je suis en Bretagne, j'ai des connaissances un peu partout, j'ai des relations personnelles dans d'autres secteurs de la Bretagne. Ce n'est pas très compliqué de mettre en route ses réseaux.
Dans Recherche appartement ou maison, c'est les clients qui viennent à vous ?
C'est la production qui les trouvent, enfin les clients postulent et puis la production fait le casting.
Vous les rencontrez une première fois hors caméra ?
Pas du tout. J'ai eu un mail pour m'expliquer la recherche des clients, mais je les rencontre pour la première fois lors du premier jour de tournage.
Combien de temps avez vous pour trouver des biens ?
On a un timing à respecter. On sait à peu près que ça va être autour d'un mois. Ça dépend surtout de ce qu'on trouve sur le marché. Il ne faut pas oublier qu'on fait avec le marché actuel, on ne fait pas semblant de leur trouver une maison. Parfois, c'est très compliqué et très sportif surtout que là on est dans une période où on manque de bien.
Je n'ai pas été épargnée pour ma première dans l'émission
Comment s'est passée votre expérience avec vos clients ?
Je n'ai pas été épargnée pour ma première. Ils ne m'ont pas fait de cadeau. C'était compliqué parce qu'ils avaient une recherche d'une grande maison avec six chambres, de l'ancien, du charme, dans un budget qui ne correspondait pas à tout ça. Il a fallu sortir les pagaies. J'ai un peu transpiré et il y avait pas grand chose à vendre sur le secteur de Vannes, mais ça fait partie du jeu.
Pensez-vous que certains clients sont là juste pour se montrer à la télé ?
Peut-être que c'est arrivé, mais je n'ai jamais eu cette sensation là. Il y a quand même des professionnels qui s'occupent de caster les acheteurs, ils savent faire le tri parmi les acheteurs. Après, on n'est jamais à l'abri d'une surprise.
Quelle est la journée type d'une journée de tournage ?
Des heures et des heures de tournage. C'est long et puis on est un peu impatient, que ce soit les acheteurs et moi-même. On visite tout au fur et à mesure. L'idée est vraiment de garder toutes les sensations et les impressions ressenties sur le moment, c'est ça aussi qui fait le succès de l'émission. Il faut que tout ça ne soit pas jouer. Sinon, une caméra se met en place pour pouvoir nous filmer quand on rentre dans la pièce. Il faut vraiment réussir à capter l'attitude et le ressenti réel des clients et de moi-même.
Il n'y a pas qu'une journée de tournage
Les visites se passent-elles en une journée ?
Il n'y a pas qu'une journée de tournage. Les acheteurs ont parfois besoin de prendre un peu de temps pour réfléchir. Il faut leur faire sauter des étapes. Ils ne vont jamais acheter un bien qui représente tous leurs critères à 100%. Entre ce que vous demandez au départ et l'arrivée, il y a des étapes. On évolue, on abandonne des trucs au profit d'un autre critère. En une journée, ça serait compliquée de faire tout ça.
Avez-vous besoin de retourner des scènes plusieurs fois ?
On retourne pas tant de fois de scènes que ça. On retourne notamment quand on bégaie, quand on mange nos mots. On parle beaucoup, on est debout toute la journée, c'est physique mine de rien. Du coup, à la fin de la journée, on ne maîtrise plus tout parfaitement. Je m'imaginais refaire des scènes plusieurs fois, mais au final, ça allait. Ça s'est peu produit globalement.
A la télé, des agents prennent des risques en montrant un bien à l'opposé de la recherche des clients. Ça arrive aussi dans la vraie vie ?
Carrément. Cette émission reflète vraiment notre métier, mais en plus condensé et plus intense. C'est clairement ce qu'on fait. Bien sûr qu'on prend des risques et puis la prise de risque est plus importante dans une émission comme ça parce qu'on a un délai court. On ne peut pas trop se planter sur ce qu'on choisit. Les clients achètent rarement ce qu'ils sont venus nous demander au départ. Parfois, ça vaut le coup de leur montrer un bien qu'il n'aurait pas visité d'eux-mêmes.
Il va falloir qu'on me présente Stéphane Plaza
Avez-vous rencontré Stéphane Plaza ?
Non (rires). Il va falloir qu'on me le présente. Ce n'est pas normal, je suis d'accord, je vais appeler la production. Il faut que je le rencontre, ce n'est pas possible. Je le connais qu'à travers ses émissions.
Les agents immobilier obtiendraient un cachet de 2000 euros par émission, c'est vrai ?
Je n'ai pas spécifiquement envie de vous donner de chiffres, mais ce qui est sûr, c'est que c'est très secondaire. Ce n'est absolument pas pour ça qu'on fait l'émission, ce n'est pas notre première motivation.
La commission serait moins élevée que dans la vraie vie...
Il y a une commission d'agence qui existe, il y a aussi des honoraires appliqués. Tout se passe comme si on faisait visiter les biens sans les caméras, il n'y a rien de faussé. C'est les mêmes principes.
Je ne suis pas méga fan du concept de Chasseurs d'appart
Allez-vous revenir régulièrement dans l'émission ?
A priori, c'est partie pour. C'était vraiment leur but de trouver un expert en Bretagne pour tourner quelques numéros. En tout cas, il y a une deuxième émission de prévue, le tournage se déroulera au mois de mai.
Envisagez-vous de participer à Chasseurs d'appart' par la suite ?
Non, pas particulièrement. Je vais clairement manquer de temps. Recherche appartement ou maison est ma préférée, ça me convient, je suis ravie d'y être. Je trouve cette émission plus posée, pro, plus réelle et plus sérieuse. Je ne suis pas méga fan du concept de Chasseurs d'appart. Je préfère créer un vrai lien avec les acheteurs, me consacrer 100% à eux. Il y a une réciprocité dans l'échange.
Propos recueillis par Lola Maroni. Contenu exclusif. Ne pas reproduire sans citer PureBreak.com.